Lundi 30 mai Avigdor Lieberman, chef du parti Israël Beitanou a été investi par la Knesset et occupe désormais le poste de ministre de la défense. A ce titre Liberman sera en première ligne pour ce qui concerne notamment la question palestinienne et les colonies de Cisjordanie, le nouveau ministre étant connu pour son positionnement dit « ultra-nationaliste »
A ses côtés, toute aussi radicale et issue du même parti Sofa Landver devient ministre de l’intégration.
Ces deux nominations issues de l’extrême droite populiste israélienne confirment la radicalisation de l’état hébreu, chaque jour plus perceptible.
Mais quelle est donc cette ligne politique qualifiée « d’ultra nationaliste » par les médias occidentaux, qui tendent à assimiler Lieberman à Trump ou même à Poutine sans plus de questionnements ni de détails ? Pourtant il convient de souligner le fait que ces deux nouveaux ministres venus de l’extrême droite israélienne sont tout deux nés en ex-URSS, le premier en Moldavie, l’autre en Russie, ce qui apparaît pour le moins singulier pour des « nationalistes israéliens ».
Nous pouvons donc nous interroger sur ce « nationalisme » revendiqué par Israël Beitanou, et qui fait désormais corps avec le gouvernement ; s’agit il d’un nationalisme lié à l’état d’Israël, ou d’une conception ethno-religieuse – de « nation juive » donc – analogue à ce que les organisations sionistes n’ont de cesse de combattre et d’interdire en Europe ? Il y a en effet fort à parier que le CRIF aurait bien du mal à accepter l’émergence d’un tel « nationalisme » en France, quand même un populisme à la Marine Le Pen suffit à lui faire tirer la sonnette d’alarme…
