Les Migrants, ex-réfugiés & encore plus ex-clandestins, seront-ils la variable d’ajustement des prochaines présidentielles de 2017 ? Qui sait ? En attendant : un petit point sur le sujet avec Jacques Borde, qui anime le blog bforborde.com sur les questions de Défense & de géostratégie…
Emprise. Franchement, les migrants sont-ils la menace que croient certains : vous le premier ?
Jacques Borde. En tout cas, d’autres que moi s’en inquiètent…
Emprise. Qui donc ?
Jacques Borde. La Finlande notamment. Récemment, la Keskusrikospoliisi (KRP)1 a fait état de la disparition (sic) de centres d’accueil de près de 2.500 demandeurs d’asile. Ce qui a fait réagir Paivi Nerg au ministère finlandais de l’Intérieur.
« Les autorités en charge des questions de sécurité sont inquiétées par la perspective de leur utilisation ou de leur enrôlement par des éléments criminels. Cela représente une menace, bien que pour le moment rien ne le confirme » a-t-elle déclaré au site de la radio-télévision nationale Yle.
« Nous ne pouvons pas non plus affirmer avec certitude qu’ils sont partis à l’étranger. Depuis la Finlande, il est facile de partir pour l’Europe. Nous faisons tout notre possible pour les retrouver et établir où ils se trouvent », a-t-elle ajouté.
Rappelons qu’il est désormais établi que Al-Dawla al Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (Daech)2 a bien envoyé des éléments renforcer ses 5èmes colonnes en Europe, par le biais de ces filières migratoires incontrôlées. Enfin pas par l’Union européenne (UE) en tout cas !
Emprise. Pourquoi, ce phénomène est-il aussi peu combattu ?
Jacques Borde. Parce que, comme l’a encore dit Xavier Raufer, sur ces questions de terrorisme nazislamiste, il existe en France un « parti de l’étranger ». Efficace, ajouterai-je car organisé et financé ! Face à cela, ajoute Raufer, ceux qui qui nous gouvernent « …savent-ils bien, au fond, qui est leur ennemi ? Savent-il bien ce qu’est-ce vraiment l’État islamique qu’ils combattent ? Mais le connaissent-ils vraiment ? ».
Emprise. A contrario, pensez-vous qu’il existe une politique vis-à-vis des migrants au niveau de l’Europe ?
Jacques Borde. Officiellement, oui. Dans les faits, beaucoup moins. l’Autriche, la Hongrie et la Slovaquie n’ont toujours pas encore relogé qui que ce soit. Quant à la Pologne et, surtout, la donneuse de leçons qu’est Allemagne, ne respectent pas l’obligation d’indiquer, tous les trois mois, le nombre de demandeurs d’asile qui peuvent être accueillis sur leur territoire.
Emprise. Quid de la politique des pays arabes, à ce sujet ?
Jacques Borde. Les Arabes, comme les Européens se sont d’accord sur rien à ce sujet.
Il faut, toutefois, faire la différence entre les pays. Exceptée la Syrie en guerre – dont on peut dire qu’elle ne le serait peut-être plus, d’ailleurs, si d’autres pays arabes avaient cessé de porter pas à bout de bras les factions terroristes – vous avez trois catégories de pays arabo-musulmans :
1- Ceux, les plus nombreux, détournant pudiquement la tête vis-à-vis d’une situation dans laquelle ils n’ont, reconnaissons-le, aucune espèce de responsabilité.
2- Des pays comme la Liban et la Jordanie, autrement dit les moins nantis de la région qui font des efforts héroïques pour venir en aide aux victimes de guerre. À noter que le Liban a, déjà, accueilli sur son sol 1,3 millions de réfugiés. Soit le quart de sa propre population…
3- Les pays du Golfe, qui, lorsqu’ils ne jettent pas des jerrycans d’huile sur le feu syrien, ne font pas grand-chose pour les victimes des guerres syrienne et irakienne.
Emprise. Vous n’avez pas l’impression de noircir le tableau à dessein ?
Jacques Borde. Non. Et ce pour plusieurs raisons :
Primo, des enquêtes concordantes menées auprès de ceux que vous appelez les migrants syriens ont démontré que, dans leur immense majorité, ces derniers comptaient rentrer dans leur pays dès que les circonstances le leur permettraient. Ce qui signifie que les fauteurs de cette guerre qui n’en finit pas sont ceux qui continuent à financer la Contra nazislamiste.
Secundo, alors que nos pays européens sont montrés du doigt car ils (sic) n’accueilleraient pas assez de migrants (re-sic), les pays membres du Golfe n’en n’accueillent quasiment pas. Ce en dépit de leurs immenses richesses et leur communauté de foi (l’Islam) avec la majorité de ces migrants.
Mais, il y a plus ubuesque, l’Arabie Séoudite, la plus impliquée dans la crise syrienne, a, peu le savent, sous la main un site des 100.000 tentes à air conditionné capable d’accueillir plus de trois (3) millions de personnes à la fois.
Il s’agit, en l’espèce, du site de Mina, qui ne sert, massivement, que quelques jours par an pour les pèlerins qui exécutent le rituel du Hadj à la Mecque. Le reste de l’année les lieux sont quasiment inhabités, sauf au moment du petit pèlerinage mais qui réunit beaucoup moins de croyants.
Emprise. Donc, selon vous ce manque d’engagement arabo-golfique comme vous l’appelez, n’est pas dû à un manque de moyens ?
Jacques Borde. Et puis quoi encore ! Certes, les nababs de l’or noir golfique ont quelques raisons conjoncturelles de se poser quelques questions. Mais sans plus.
Mais, curieusement, nos amis Séoudiens (sic), s’ils se font tirer l’oreille pour prendre un part conséquente et responsable à l’accueil de migrants, n’ont pas les mêmes réticences vis-à-vis d’autres postes de dépenses : Riyad vient de se proposer pour financer la construction de 500 mosquées en… Allemagne.
À ce stade, nos amis du Golfe nous prennent pour des ânes…
Emprise. Vous me disiez être surpris par la confusion des genre, de certains ?
Jacques Borde. Surpris, pas vraiment. Plutôt agacé. Je vais, comme d’habitude vous donner un exemple : quelque peu contrariés par la conjoncture et les critiques dont ils font l’objet, les Séoudiens ont décidé de redorer leur image auprès des Français. Après tout, pourquoi pas ? La com est ouverte à tout le monde. Surtout, et je le dis tout nettement : tout n’est pas noir anthracite au Royaume et il est de l’intérêt de nos deux pays d’avoir des relation normalisés. Ce que je condamne c’est notre actuel tropisme géopolitique vis-à-vis de Riyad.
Ce qui, dans cette affaire, me gène aux entournures est ce que l’on sait de certains de ces intervenants français dans cette Psy Op séoudienne : Publicis, Image 7, et Edile Consulting. Or :
1- Publicis, dont la première actionnaire est Elisabeth Badinter, qui a appelé au boycott des entreprises misant sur la « mode islamique »3, est en charge de « relations presse » auprès du ministre séoudien des Affaires étrangères, Adel Ibn-Ahmed Al-Jubeir. Le même Jubeir, évidemment, qui, il y a peu, se félicitait de l’alignement diplomatique de notre pays sur le sien…
2- Edile Consulting, dirigée par l’ancienne porte-parole de l’ex-ministre socialiste Arnaud Montebourg (lui-même possible candidat aux présidentielles de 2017, Sihem Souid, a été sollicitée après les attentats du 13 novembre pour une mission de même nature que Publicis.
3- Image 7, fondée par l’ancienne attachée de presse de… l’Élysée sous Valéry Giscard d’Estaing, Anne Méaux.
Libre à tout un chacun de gagner sa vie comme il l’entend. Mais il est curieux de voir des personnes connaissant aussi bien les contre-allées du pouvoir être ainsi au service d’un État en délicatesse avec la République arabe syrienne…
Emprise. Mais vous dénoncez aussi les concessions que beaucoup font, en Occident, à certaines pratiques ?
Jacques Borde. Oui. Et les acteurs de ces drames sont toujours les mêmes ! Ainsi, lorsque notre consœur Irshad Manji, elle-même musulmane, plaide depuis des années pour une réforme de l’Islam, rappelant que des filles de 11-18 ans sont louées à de « riches Arabes pour l’été » (sic), tout le monde comprend ce que ce phrasé englobe : de riches nababs golfiques – ou faut-il dire, désormais, pédogolfiques – les mêmes qui s’achetaient des fillettes à peine pubères, hier auprès des Moudj afghans combattant les Chouravi (russes), aujourd’hui sur les marchés tenus par Al-Dawla al Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (Daech), au Levant.
Comme l’a écrit Mona Eltahawy, dans son livre4 : « Les libéraux occidentaux ne comprennent pas l’impérialisme culturel qu’ils pratiquent quand ils taisent les critiques contre la misogynie – Quand des Occidentaux se taisent “par respect” des cultures étrangères, ils soutiennent les éléments les plus conservateurs de ces cultures. Le relativisme culturel est autant mon ennemi que l’oppression contre laquelle je me bats dans ma culture et dans ma religion – Le voile, que ce soit l’hijab ou le niqab est le drapeaux blanc levé pour signaler notre capitulation aux islamistes et à leur conservatisme ».
Mais, le mal n’est pas qu’en Orient, hélas.
Emprise. Que voulez-vous dire ?
Jacques Borde. Les pervers pédogolfiques ne sont pas les seuls à profiter de la pauvreté et de la faiblesse des devises de certains pays musulmans. Une certaine bourgeoisie européenne, elle aussi, a toujours su où trouver la chair fraîche et nubile nécessaire a ses fantasmes. Elle n’a eu, la plupart du temps, qu’un bras de mer à franchir…
Notes
1. Ou Centralkriminalpolisen (CKP) Police centrale criminelle en français.
2. Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant.
3. Alors que celle-ci existe en France depuis vingt ans au moins.
4. Headscarves & hymens. En français : Foulards (islamiques) & hymens, pourquoi le Moyen Orient a besoin d’une révolution sexuelle, 338 p. Mona Eltahawy.
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