Ainsi est-il donc question d’enseigner la langue arabe à l’école primaire.
Cela nous rappelle l’enseignement de la langue anglaise au même niveau dont l’échec fut patent. Cet échec, est plus généralement celui de l’enseignement des langues étrangères en France. La faute n’incombe pas aux enseignants eux-mêmes mais aux méthode d’enseignement. L’erreur eut du être corrigée voici bien longtemps. Il n’est en effet pas acceptable que la première langue ne soit pas majoritairement assimilée en classe de terminale alors que d’autres pays européens font autrement mieux.
On se souvient que l’ambition de l’école primaire est de terminer le cycle en sachant lire, écrire et compter. Là encore, l’échec est devenu patent. Ils sont en effet très nombreux les élèves depuis peu arrivés en sixième dont les maîtres de collège s’aperçoivent très vite qu’ils ne savent ni lire, ni écrire, ni compter. Confrontés à l’apprentissage d’une dizaine de disciplines en collège, les jeunes élèves déjà en grande difficulté dans le cadre de l’école primaire, coulent à pic.
En ce sens, l’apprentissage de l’arabe ou d’une autre langue est déjà criminel. C’est obliger les tout jeunes à supporter un trop lourd fardeau pour leurs frêles épaules. Faisons donc le choix de privilégier les fondamentaux : Français et mathématiques, de façon à ce que l’ancienne devise – lire, écrire, compter – reprenne tout son sens.
L’autre aspect de la critique tient à la langue choisie. La France, même s’il est d’autres raisons, crève des communautarismes, encouragés par les différents gouvernements successifs. Et la communauté arabo-musulmane est de plus en plus revendicatrice. A contrario, Italiens et Polonais incitèrent eux, et fortement, leurs enfants à très bien connaître le français, ce à des fins d’intégration.
L’apprentissage de la langue arabe à l’école ne pourra que stimuler le communautarisme et donc le repli sur soi. De surcroît, il plombera l’avenir des enfants, ce au motif du temps ponctionné qui ne pourra être apporté aux disciplines fondamentales, alors qu’ils en ont bien besoin.