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Michel Rocard ou la mort du socialisme en France

Est récemment décédé, comme chacun le sait en vertu du battage médiatique, Michel Rocard.

Il incarnait, nous claironne t-on la deuxième gauche. Que faut-il entendre par là ? Il s’agit d’une flopée de personnalités et autres structures qui décidèrent d’intégrer le parti socialiste au milieu des années soixante-dix. C’était donc l’arrivée en masse au sein du parti socialiste des sociaux-démocrates, perturbateurs au milieu d’un parti à l’époque réellement socialiste, lui, soucieux de rompre d’avec le capitalisme.

Le fait est d’autant plus intéressant, que c’est cette seconde gauche qui, après des difficultés notoires à l’origine pour s’imposer, parvint à infléchir le destin de la gauche toute entière. C’est vers 1983 que la gauche française fit sa mue que certains appelèrent son « Bad Godesberg », référence faite à la droitisation du SPD. Même si le fait ne fut pas reconnu à l’époque – l’expression « parenthèse » fut alors choisie, non par hasard – il faut bien admettre que le parti socialiste dont les cadres étaient bien loin d’être tous conscients, plongea tête la première dans l’océan capitaliste.

Ils sont nombreux, ceux qui au sein de l’électorat de gauche aujourd’hui, contestent la politique menée par l’actuel gouvernement socialiste. La faute – la droitisation du parti socialiste – en incombe justement à Michel Rocard ainsi qu’à ses zélateurs.

Par voie de conséquence, célébrer Michel Rocard aujourd’hui, c’est d’une part accepter de faire de la gauche une courroie de transmission du capitalisme mondial, et d’autre part réduire le socialisme à la française à n’être que l’équipe de remplacement des différentes fractions droitières.

Que Michel Rocard n’ait pas accédé à la magistrature suprême, cela au fond importe peu puisque c’est justement lui qui, au final, a fini par triompher, sachant que ses idées ont aujourd’hui vaincu au sein de l’ensemble du référentiel droite/gauche.

A cette personnalité, très férue de sciences économiques, on préférera toujours un François Mitterrand, grand connaisseur de la littérature ainsi que de l’histoire de France. Michel Rocard fut donc le maître d’oeuvre de la trahison socialiste en France, rendant du même coup le capitalisme presque consensuel dans notre pays, centre droite et gauche confondus.

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