Accueil ACTU Société Sur l'origine de nos maux, une réponse à Richard Dessens

Sur l'origine de nos maux, une réponse à Richard Dessens

A l’évidence, Richard Dessens (1) ne goûte guère le christianisme, et particulièrement le Catholicisme. A l’aune de son long et brillant cursus universitaire (2), on ne peut balayer sa prise de position d’un simple revers de la main.

Qu’il s’oppose au Catholicisme, religion et pensée majeures, c’est bien évidemment son droit. Je comprends d’ailleurs qu’au motif de la déliquescence ambiance, on se lance dans une analyse de type étiologique :

Comment en est-on arrivé là ?

Il semblerait à lire Richard Dessens, que la faute en incombe à l’Eglise, au fait clérical. Or, si tel était le cas, nous serions en déclin depuis plus d’un millénaire et demi… Cela n’a pas de sens, chacun en conviendra.

Des périodes fastes pour la France comme pour l’Europe, il n’en a pas manqué. Ce depuis l’an 500 …

Ce qui justement caractérise la détestable période contemporaine, c’est justement la chute du fait religieux, entamé voici environ trois siècles. Et encore, ce serait là faire en partie fi du fait protestant qui, à mon sens, n’a fait au final que davantage pourrir la dynamique.

De par son ludisme, son individualisme ainsi que son présentisme, la société de l’immédiateté est viscéralement, dans son esprit, anticatholique.

Souvenons nous donc plutôt de Chateaubriand, auteur du « génie du christianisme » :

« C’est le devoir qui engendre le droit et non l’inverse. »

Voici là une formulation que déteste la majorité de nos contemporains, inféodés qu’ils sont au Système et souhaitant toujours davantage de droits.

Loin de moi l’idée de dévaloriser ce que l’on nomme Antiquité, féru que je suis de littérature gréco-romaine. Il n’empêche, je perçois très bien que sous le paganisme contemporain se dissimule assez mal, une forme de nietzschéisme mal digéré. Voilà qui est très conforme à l’état d’esprit contemporain

Puisque nous en sommes à l’Antiquité justement, on conviendra bien volontiers que Juvénal « Panem et Circenses », n’est pas un de nos contemporains. C’était bien avant l’advenue du christianisme, religion d’Etat.

Autrement exprimé, le Catholicisme n’a aucune responsabilité dans ce qu’est la nature humaine. Elle même invariante.

« L’homme secrète du désastre » Cioran

Et on comprendra bien que ces mauvais penchants chez l’homme se doivent d’être combattus par l’intermédiaire d’une autorité supérieure d’essence morale.

On comprendra aussi que ce qu’on appelle postmodernité n’est autre que la période historique durant laquelle le MOI n’a jamais été autant célébré. La décadence ou le déclin, peu importe le terme, ne correspondent nullement à une omniprésence de l’Eglise mais au contraire à son effondrement.

Et puis, comme c’est trivial et normal de fustiger l’Eglise. Comme c’est facile aussi …

(1) L’article de Richard Dessens

(2) Le cv de Richard Dessens

 

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