Accueil ACTU Politique Hillary & ses Junk mails : Suite(s) possible(s) ?

Hillary & ses Junk mails : Suite(s) possible(s) ?

Hillary R. Clinton, sera la candidate démocrate à la prochaine présidentielle. What a surprise ! est-elle définitivement sortie d’affaire dans le dossier de ses courriels lorsqu’elle était US Secretary of State ? A priori, oui ! Sauf que le feuilleton pourrait bien se poursuivre…

Washington, 28juillet 2016. La vie politique est un éternel recommencement.

Les conventions, tant républicaine que démocrate, auront accouché de victoires (pour le moins) prévisibles et attendues. Avec deux bémols :

Primo, celle de Trump aura été écrasante avec un bonus de 500 délégués.

Secundo, la Convention démocrate avait démarré très fort… Les démocrates ayant demandé à un juge de leur permettre de ne pas avoir à révéler la liste des donateurs afin d’éviter de montrer qui ils sont !

Une raison à cela : dissimuler cette liste qui va de Goldman Sachs à Blackstone Financial en passant par Warren Buffett et tout le gotha de Wall-Street. Il ne faut pas oublier non plus toutes les grandes sociétés qui sont en position de monopoles, de duopoles, bénéficiaires des colossales subventions du gouvernement fédéral ou de fabuleux contrats gouvernementaux, qui toutes soutiennent la candidate Hillary qui leur permettra de perpétuer leurs privilèges et le statu quo. Sans surprise, on retrouve les grandes compagnies d’assurances déjà choyées par Obama, des grandes banques, des téléphonistes en abus de position dominante, des opérateurs de câbles TV & Internet, etc., etc. Que du beau linge.

À ce égard, le choix d’Hillary pour son ticket d’un vice-président des plus insipide[1]. Certes le ticket de Trump n’est pas davantage de nature à nous faire sauter au plafond, ces nominations étant davantage une forme de rééquilibrage. Reste que le choix de Tim Kaine, a étonné plus d’un d’entre nous. Kaine a d’étroites relations avec les milieux du Golfe et trouve peu à redire au… Harakat al-Muqâwama al-‘islâmiya (Hamas)[2] et aux Frérots du Jamiat al-Ikhwan al-Muslimin[3], qu’il juge modérés (sic) ! Ceci sans parler de l’extrême corruption de ces deux organisations.

Concernant les Démocrates, le rééquilibrage, nécessaire, n’en est pas vraiment un, la candidate du big business, des monopoles, des duopoles, des conglomérats, des sociétés qui bénéficient de lois les favorisant ou de rentes de situation, choisit pratiquement un de ses pareils. Seul bémol, le passage de Kaine, en-dessous du Tropique, par des NGO d’aide aux populations. Mais, plus courant qu’on le croit pour des personnes se retrouvant après coup dans la vie politique.

À féliciter (sic) nos estimés confrères français agités d’une frénésie médiatique à cette découverte qui va bouleverser le paysage politique US : Kaine parle… espagnol ! Ben, mon neveu, en v’là une grrrande nouveauté. En revanche, eux si prompts à dégainer leur stylo (enfin pas trop vite) à l’arrivée de José Manuel Durão Barroso[4] chez Goldman Sachs, ont gobé sans sourciller le même nom (Goldman Sachs) sur la liste des amis (sic)des Démocrates

La vie politique est un éternel recommencement, vous disais-je. C’est aussi ce qu’à dû se dire notre (54ème) président de la US House of Representatives, le Républicain Paul D. Ryan, qui n’a pas du tout apprécié le traitement du dossier des Junks mails (sic) d’Hillary R. Clinton par le FBI et, à sa suite, par le Department of Justice (DOJ). Le second se ralliant aussitôt à la décision du premier d’enterrer – sans autre forme de procès, c’est le cas de le dire – l’encombrante affaire et ne lui donnant aucune suite judiciaire.

Comment faire rebondir, par la bande, la ténébreuse affaire jetée aux oubliettes par l’administration Obama ?

Hillary R. Clinton ne doit pas avoir accès aux informations classifiées durant toute sa campagne électorale, a donc exigé Paul D. Ryan, dans une demande écrite adressée directement au Director of National Intelligence (DNI)[5], le lieutenant-général James R. Clapper Jr. ! Requête immédiatement rendue publique, histoire qu’elle ne se perde pas dans quelque méandre du Potomac ou contre-allées de notre bonne ville de Washington.

Histoire de mette les points sur les  »I » et les barres aux  »T », « Il n’y a aucune obligation juridique qui vous oblige à fournir à la secrétaire Clinton de l’information classifiée et cela enverrait un signal négatif à tous ceux qui sont en charge de protéger les secrets de notre nation si vous choisissez lui donner l’accès à ces informations malgré les découvertes du FBI », a souligné Ryan dans sa lettre au DNI.

Ryan a ajouté que bloquer l’accès à Clinton aux briefings classifiés au cours de sa campagne électorale serait, à son avis, une « sanction adéquate » pour la façon dont Hillary R. Clinton avait traité ses courriels sensibles lorsqu’elle était US Secretary of State.

Bouteille jetée (en pure perte) à la mer, diront certains ! Pas seulement. En effet, dans sa demande, Paul D. Ryan va jusqu’à dire que si Clapper choisissait de ne pas tenir compte de sa requête, il aurait à s’en expliquer. Et de rappeler que le FBI avait indiqué qu’Hillary et son équipe avaient « été extrêmement négligents dans leur gestion de l’information hautement sensible et classifiée ».

En d’autres termes, Clapper pourrait bien, si l’affaire ne se calme pas, se voir (quand ?) convoqué pour un public hearing[6]devant la Chambre des Représentants. Où il aurait à faire au feu roulant des questions de Représentants moins coulants que l’actuelle Attorney General[7], Loretta E. Lynch, qui, elle, a validé sans sourciller le conseil éclairé de Clapper en vue de clore le dossier.

À rappeler que d’après plusieurs sources concordantes, l’ex-président Willam J. Clinton, le mari d’Hillary, aurait rencontré Loretta E. Lynch, le week-end précédent le classement sans suite du dossier. Une initiative jugée comme maladroite par la plupart des observateurs. Quant à Donald J. Trump il a plus sèchement tweeté que « La rencontre entre Bill [et Lynch] a probablement été amorcée et voulue par Hillary ! »,

À l’évidence, sauf surprise, le volet judiciaire des Junk mails (sic) de Hillary R. Clinton a peu de chances d’être rouvert. En revanche, si par cette décision, l’intéressée espérait voir le sujet disparaître des unes des media, là, c’est raté !

Oh !  une petite dernière note :

L’Internal Revenue Service (IRS)[8] lancerait un contrôle fiscal et de recherche de corruption sur la Fondation… Clinton. Annonce faite le 27 Juillet 2016, au beau milieu de la Convention Démocrate. À savoir que l’administration fiscale est plutôt démocrate (euphémisme de la semaine) : elle a beaucoup sévi contre des opposants du président ou des entreprises qui n’avaient pas l’heur de lui plaire.

Affaire à suivre…. Une de plus !

Terminons sur une citation shakespearienne : Something is rotten in the State of Denmark[9] ! Plutôt in the United States

Notes

[1] Timothy Michael Kaine, dit Tim Kaine.

[2] Ou Mouvement de résistance islamique, en français. L’acronyme signifie également zèle en arabe.

[3] Ou Association de la Confrérie des musulmans, autrement dit les Frères musulmans (FM).

[4] Président de la Commission européenne (22 novembre 2004-3 novembre 2014).

[5] Nommé le 5 juin 2010 pour remplacer Dennis C. Blair, décision confirmée par le Sénat le 5 août 2010.

[6] Qui pour la plupart d’entre elles sont filmées et se retrouvent, dans des délais relativement courts, sur la Toile. Seules des audiences devant les Intelligence committees (commissions du Renseignement), peuvent espérer bénéficier d’une certaine discrétion, mais pas toujours.

[7] Ministre de la Justice.

[8] Agence gouvernementale qui collecte l’impôt sur le revenu et des taxes diverses (taxes sur l’emploi, impôt sur les sociétés, successions, etc.) et fait respecter les lois fiscales concernant le budget fédéral des États-Unis. l’IRS fait partie du US Department of the Treasury (Département du Trésor).

[9] Hamlet, Acte 1, scène 4, 87–91, Marcellus à Horatio.

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