Les “universités de l’engagement” du PS, destinées à remplacer son université d’été de La Rochelle annulée pour raison de sécurité, démarreront samedi à Lomme (Nord), en présence de la maire de Lille Martine Aubry, pour se clore à Paris le 3 décembre.
L’objectif de ces universités, selon le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis: défendre le bilan du quinquennat, en le comparant au projet de la droite, mais aussi “décortiquer le programme” des Républicains et “donner chair” à l’analyse des socialistes “selon laquelle il y a un programme commun entre la droite extrêmisée et l’extrême droite banalisée”.
A huit mois de la présidentielle, il s’agit de remobiliser les troupes en réactivant le clivage droite-gauche et en posant les bases d’une démarche de vote utile.
“Les socialistes sont en train de reproduire la campagne de François Mitterrand lors de sa réélection (en 1988, NDLR). François Mitterrand était sur la France unie, pendant que Lionel Jospin avait multiplié pendant six mois des meetings dans toute la France contre Jacques Chirac qui était Premier ministre”, décrypte un bon connaisseur de la rue de Solférino.
Douze réunions seront organisées en métropole et quatre dans les territoires d’outre-mer. Chacune se présentera sous un format identique, avec des ateliers de travail à huis clos suivis d’un meeting réunissant 5 à 600 personnes -sauf pour le meeting parisien, qui devrait en rassembler “plus de 10.000”-, a précisé la rue de Solférino.
Une campagne d’affichage résume bien le propos, avec un slogan coup de poing: “Avec LR, la France va prendre cher”.
La première des réunions se tiendra à Lomme, dans la banlieue de Lille, en présence de la maire de Lille Martine Aubry, de son rival politique dans le Nord-Pas-de-Calais Patrick Kanner, et des ministres Najat Vallaud-Belkacem (Education), Laurence Rossignol (Famille) et Emmanuelle Cosse (Logement).
La première étape d’une réconciliation entre Martine Aubry et le chef de l’Etat, veulent croire des proches de ce dernier.
Le député aubryste Jean-Marc Germain relativise toutefois ce rapprochement. “C’est une université qui a lieu chaque année. Le parti s’est greffé dessus. Il fait le tour de France des fêtes de la Rose (pour remplacer son université d’été annulée, NDLR)”, a-t-il confié à la presse en marge du rassemblement des frondeurs la semaine dernière.
Le Parisien