Voxnr – Emprise

Du marquis de Sade comme gourou du mondialisme heureux

Vladimir Poutine défend contre Obama & Co les valeurs chrétiennes. Or le marquis de Sade est un des inspirateurs de la mondialisation du culte du plaisir, des barrières abolies (morales et physiques – les frontières) et de la dette immonde. Le film de Scorsese sur le Loup de Wall Street a montré une réalité cachée par les médias, parfois révélée par des agents plus branchés. Clinton, Berlusconi, DSK, les épouses des présidents dénudées pour leur job sur le web, est-il besoin de feindre d’être choqué ?

Sade a donc gagné la partie, et pas qu’un peu (revoyez Eyes Wide Shut d’un autre oeil). Il laisse Platon, Marx et Hegel loin derrière. Il est le vrai inspirateur de la société ouverte de George Soros (Bergson et Popper cela fait cheap). Une société où Michael Snyder dénombre quatre millions de sites de sexe rien qu’en Amérique, une société où le porno fait mille milliards de dollars de business par an, devant l’armement et la pharmacie, a encore de beaux jours sadiques devant elle.

Economie de marché, sadomasochisme, cruauté anti-pauvres, abolition des préjugés, antichristianisme, mariage homosexuel imposé, pédophilie, procédés argumentatifs poussés jusqu’à l’écœurement rhétorique, tout est déjà chez le Divin Marquis – comme dans un bon vieux catalogue de fringues, vous savez, ces catalogues de fringues fabriquées par des enfants musulmans, bengalis ou indonésiens, payés douze euros par mois – mais quand on préfère parler des maillots de bain à Cannes ou à Menton…

Lisons sa philosophie dans le boudoir :

« Mais qu’elle ne revienne plus sur les préjugés de son enfance, menaces, exhortations, devoirs, vertus, religion, conseils, qu’elle foule tout aux pieds, qu’elle rejette et méprise opiniâtrement tout ce qui ne tend qu’à la renchaîner, tout ce qui ne vise point, en un mot, à la livrer au sein de l’impudicité (p.44).»

« Jeunes filles trop longtemps contenues dans les liens absurdes et dangereux d’une vertu fantastique et d’une religion dégoûtante, imitez l’ardente Eugénie, détruisez, foulez aux pieds, avec autant de rapidité qu’elle, tous les préceptes ridicules inculqués par d’imbéciles parents (p.4). »

« …les délices de Sodome lui sont aussi chers comme agent que comme patient ; il n’aime que les hommes dans ses plaisirs, et si quelquefois néanmoins il consent à essayer les femmes, ce n’est qu’aux conditions qu’elles seront assez complaisantes pour changer de sexe avec lui (p.7). »

« ..le premier mouvement de concupiscence qu’éprouve une jeune fille, est l’époque que la nature lui indique pour se prostituer, et sans aucune autre espèce de considération, elle doit céder dès que sa nature parle ; elle en outrage les lois si elle résiste (p.163). »

« Ces vérités une fois admises, je demande si l’on pourra jamais avancer que la destruction soit un crime… La destruction étant une des premières lois de la nature, rien de ce qui détruit ne saurait être un crime (p.64). »

Sade encense aussi la guerre et la destruction de l’espèce humaine ; encore un sujet qui obsède les élites néoconnes américaines.

« …l’irréligion, l’impiété, l’inhumanité, le libertinage découlent des lèvres de Dolmancé, comme autrefois l’onction mystique, de celles du célèbre archevêque de Cambrai ; c’est le plus profond séducteur, l’homme le plus corrompu, le plus dangereux…p.11) »

« Le mot technique est couilles,… testicules est celui de l’art. Ces boules renferment le réservoir de cette semence prolifique dont je viens de te parler, et dont l’éjaculation dans la matrice de la femme, produit l’espèce humaine ; mais nous appuierons peu sur ces détails, Eugénie, plus dépendants de la médecine que du libertinage (p.22). »

« J’entends de toutes parts demander les moyens de supprimer la mendicité, et l’on fait pendant ce temps-là tout ce qu’on peut pour la multiplier. Voulez-vous ne pas avoir de mouches dans une chambre, n’y répandez pas de sucre pour les attirer. Voulez-vous ne pas avoir de pauvres en France, ne distribuez aucune aumône, et supprimez surtout vos maisons de charité : l’individu né dans l’infortune, se voyant alors privé de ces ressources dangereuses, emploiera tout le courage, tous les moyens qu’il aura reçus de la nature, pour se tirer de l’état où il est né, il ne vous importunera plus…(p.39) »

« …détruisez, renversez sans aucune pitié ces détestables maisons où vous avez l’effronterie de receler les fruits du libertinage de ce pauvre, cloaques épouvantables vomissant chaque jour dans la société un essaim dégoûtant de ces nouvelles créatures qui n’ont d’espoir que dans votre bourse ; à quoi sert-il, je le demande, que l’on conserve de tels individus avec tant de soin ? (p.39). »

Ces phrases annoncent le « devoir de dépeupler » du nazisme (vingt-huit millions de russes en moins, programme toujours en attente pour le Pentagone) mais aussi le contrôle malthusien des naissances. Car un bon pauvre est un pauvre mort. Et comme il y en a quelques milliards, les gouvernements mondialistes aux ordres auront du travail aux quatre coins de la planète. Le « Grand Remplacement » des seuls vieux blancs lâches et fatigués n’y suffira pas.

La barbarie sadique débouche sur cette guerre libérale de tous contre tous, programme qui fait fureur actuellement :

« À la bonne heure, le plus fort seul aura raison. Eh bien ! voilà l’état primitif de guerre et de destruction perpétuelles pour lequel sa main nous créa, et dans lequel seul il lui est avantageux que nous soyons (p.83). »

Dans un de ses meilleurs textes, Michel Houellebecq parlait du vieil Héraclite de nos années de lycée (« la guerre mère de toute chose ») et de Nietzsche comme maîtres à penser du néolibéralisme mondialisé. On comprendra qu’ils sont devenus tout petits à côté de Sade. On rappellera aussi qu’à la même époque le pas très équilibré Joseph de Maistre faisait son éloge de la guerre divine.

Il ne vous reste qu’à prendre le Marquis et vous rappeler sa leçon sur la cruauté antisociale qui devient la marque de tout gouvernement russophobe.

Puis Sade annonce Sigmund Freud :

« La cruauté est dans la nature, nous naissons tous avec une dose de cruauté que la seule éducation modifie ; mais l’éducation n’est pas dans la nature, elle nuit autant aux effets sacrés de la nature que la culture nuit aux arbres… la cruauté n’est autre chose que l’énergie de l’homme que la civilisation n’a point encore corrompue… »

Références principales

DAF de Sade – La philosophie dans le boudoir ; Justine ou les malheurs de la vertu (sur ebooksgratuits.com)

Catherine Lutz – Bases, empire and global response

Houellebecq – Rester vivants, Flammarion

Nicolas Bonnal – Les mystères de Stanley Kubrick, Dualpha

Dante- Inferno

Perpetual war for perpetual peace, 1953 – sur Mises.org

The Costs of war, 1999. Chapitre The Military as an Engine of Social Change, by Allan Carlson – sur Mises.org