
L’immigration, un défi majeur pour l’Europe
Comme l’on pouvait s’y attendre, la crise migratoire de ce nouveau millénaire prend des proportions chaque jour plus inquiétantes et semble désormais s’étendre à l’ensemble de l’Europe occidentale. Pourtant face à cette déferlante, les idéologies politiques – que l’on considère l’establishment ou les groupes non/anti–parlementaires – s’avèrent incapables de dégager des solutions réalistes à long terme ; l’affect gouverne les pensées et alors que d’un côté les migrants sont présentés comme l’avenir de la France (du fait notamment de leur profonde connaissance de l’œuvre de Victor Hugo d’après Yann Moix), ils deviennent de l’autre les ennemis qu’il faut haïr : c’est dans ce dernier cas la personne de l’immigré qui est rejetée plutôt que le phénomène que constitue l’immigration.
Nous tâcherons ici au contraire de conserver un point de vue politique et rationnel quant à la question migratoire qui représente un défi majeur pour la France et l’Europe ; si la couleur ou la religion des migrants ne sont pas en cause, il va de soi que les déplacements de population constituent un risque considérable sur les plans démographiques, culturelles sociaux ou économiques.
Cette crise majeure est le produit de l’action de trois forces :
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le système néolibéral – c’est à dire le pouvoir des institutions financières et des multinationales – qui engendre des situations économiques calamiteuses dans les pays en voie de développement, créant les conditions à l’origine des déplacements de populations.
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Les gouvernements occidentaux, qui agissent de concert avec les grands acteurs privés pour favoriser la main mise de ces derniers sur les pays en question, et qui en Europe créent un « appel d’air » en maintenant un système social – allocations diverses, sécurité sociale, logements etc – ouvert à tous y compris (voir surtout) aux non citoyens extra-européens.
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les lobbies et organisations qui structurent l’immigration de peuplement et favorisent l’installation des populations étrangères : c’est le cas notamment de l’OSF, Open Society Foundation du milliardaire Georges Soros qui depuis des années favorise l’immigration, tout comme la déstabilisation de régimes « non alignés » (cas de l’Ukraine)
C’est donc la machine démo-libérale occidentale par nature cosmopolite qui passe aujourd’hui à la vitesse supérieure en ce qui concerne le brassage des peuples qui, migrants ou autochtones, sont victimes de l’esclavage mondial mis en place par le néolibéralisme, un système pour lequel l’homme n’est qu’une pile électrique et la civilisation un ennemi à abattre.
A tel point que les nouvelles migrations déclenchées à partir des « printemps arabes », notamment après la destruction de la Jamahiriya libyenne et l’avènement de Daesh sur la scène internationale, font presque oublier qu’en ce qui concerne les pays d’Europe de l’ouest, le loup est depuis longtemps dans la bergerie.
L’ampleur du phénomène, les scènes de violence à Cologne ou Calais, les communautés migrantes imposées dans nombre de commune françaises y compris les plus rurales, occultent presque la « France de papier » : cette population de « citoyens » issus de l’immigration majoritairement occidentalisés et dont certains tombent aisément dans le salafisme de banlieue (ou carcéral) reste pourtant la plus dangereuse, précisément en raison du fait qu’elle n’est plus considérée comme « immigrée », faisant partie intégrante de la population française sur le plan administratif.
C’est bien cette France de papier qui fait peser la plus grande menace sur les peuples européens, que l’on considère la violence quotidienne des bandes ethniques, le communautarisme occidental dans sa dimension urbaine ou carcérale qui fournit le terreau du terrorisme, ou le poids économique supporté par les institutions d’un pays comme la France, en cours de paupérisation.
Un phénomène analogue se produisit en 2009 suite à la ratification du traité de Lisbonne par le gouvernement Sarkozy, accentuant encore d’avantage la « liberté de circulation » (mantra éternel de l’extrême gauche qui en cela se trouve naturellement dans le camp du néolibéralisme) au sein du marché européen et l’étendant aux population nouvellement intégrées à l’Union Européenne. En l’espace de quelques jours, les grandes métropoles furent contraintes d’accueillir des milliers de roms, une vitesse qui démontre que l’immigration moderne constitue un phénomène organisé – par les politiques, mais aussi et surtout par les lobbies transnationaux – et non une « offensive » du Tiers-Monde contre le monde occidental comme semble le croire une certaine extrême droite.
A cette époque également il ne fut plus question pour les médias et partis que de la question Rom, les problématiques liées aux français issus de l’immigration étant maladroitement abandonnées à l’extrême droite moderne et dans une moindre mesure au FN qui à l’époque entamait son programme de dédiabolisation.
Il s’agit là pourtant d’une question toute aussi fondamentale que la nouvelle crise migratoire à laquelle nous assistons, qui doit imposer à tous une réflexion pragmatique quant à l’immigration de peuplement qui constitue un phénomène politique aujourd’hui multiforme et planétaire.
Cette réflexion n’appartient pas uniquement aux idéologies dites « de droite » : les véritables marxistes du PCF notamment, aujourd’hui défunt, s’opposèrent également à l’immigration de masse au nom de la défense des travailleurs et des équilibres économiques.
Aujourd’hui nous pourrions affirmer que l’immigration doit être analysée sur le plan international sous un angle « de gauche » et Tiers-Mondiste, c’est à dire en opposition au capitalisme financier et aux guerres impérialistes menées par les démocraties qui détruisent les pays en voie de développement, poussant ainsi les populations à migrer vers l’Europe.
Du point de vue des pays européens le phénomène doit être envisagé selon une orientation « national-européenne », c’est à dire civilisationnelle et non pas seulement « nationaliste ». Elle doit ainsi prendre en compte l’ensemble eurasiatique naissant – auquel les pays ouest-européens doivent un jour se rattacher – lequel comprend diverses ethnies, indo-européennes ou non ; la fin des flux migratoires et même leur inversion sont par conséquent des objectifs qui doivent être atteints en dehors de toute conception xénophobe ou « Völkish ».
La fin des politiques migratoires devrait également devenir un objectif pour les pays d’origine – dont l’avancée repose entre autres sur le co-développement et la formation d’une élite sur leur propre territoire – aussi bien que pour les Français « de branche » qui ont tout intérêt à ce que le bon grain soit séparé de l’ivraie. En effet comme le Front National en son temps nous affirmons qu’être Français « ça s’ hérite où ça se mérite « : tout est question en la matière d’équilibre et de proportions.
L’État, comme l’être humain est une entité possédant une dimension métaphysique qui n’est pas le résultat de la somme de ses citoyens et/ou de ses institutions. Au contraire il possède un rang ontologique supérieur à l’élément humain et doit être considéré comme une puissance active et dynamique au regard de laquelle la nation est passive ; celle-ci est en quelques sortes une matière, qui peut être plus ou moins noble ou vile, à laquelle l’État insuffle une forme.
Rien n’est donc possible lorsque cette matière devient trop composite ou dégradée, de même qu’il n’y a rien à attendre d’un état devenu un simple organisme gestionnaire dirigé par des eunuques à la solde d’intérêts privés.
La question migratoire, comme la plupart des phénomènes politiques, nécessite au 21ème siècle un retour de l’Etat dans ses véritables prérogatives et son rang originel. Il est inutile de vouloir se débarrasser d’un symptôme sans traiter la maladie, qui en ce qui concerne l’Europe a pour pour nom démocratie libérale.
Source: retourauxforêts