Voxnr – Emprise

Bataclan : Lorsque la Vérité sort de la bouche du «Grand enfant» US [3]

NRA & Orbi. Le moins que l’on puisse dire est que les propos mimés de Donald J. Trump, devant la NRA, le lobby des armes, aura sidéré tout ce que la France a de cauteleux, misérable & de lâchetés intériorisées. Au-delà, peu de voix osent se poser la question qui fâche : alors que plus de deux heures durant des terroristes armés – peu ou prou du même tonneau que ceux dont une voix empreinte de sang contaminé nous assurait qu’ils « faisaient du bon boulot » en Syrie – ont en toute impunité pu exterminer par dizaines & dizaines d’innocentes victimes sans être inquiétés, la véritable honte ne reste-t-elle pas l’accumulation d’incompétences qui a paralysé ceux qui étaient en charge – pouvoirs publics & groupes (supposés) d’intervention réunis – d’assurer la sécurité des Français ? Merci donc à Trump de nous rappeler cette vérité : L’Absurdie colonial-socialiste parisienne, plus assurée, appelons (enfin) un chat un chat, dans dans la défense de nos intérêts miniers (notamment) au Sahel que dans celle de Français lambda a bien été en dessous de tout ce jour tragique. Sans parler des autres. Épisode 3.

« … Dois-je ajouter que son discours devant la NRA contenait infiniment plus que sa référence au Bataclan, mais comme toujours, les journalistes français ignorent tout du reste du discours. C’est délibéré. C’est vil. C’est honteux. C’est méprisable »1.
Guy Millière.

| Q. Quid des media, vous n’en avez guère parlé ?

Jacques Borde. C’est vrai. Mais, comment dire, la coupe de nos tartuffes soldés du wahhabisme politique, est pleine. Elle déborde d’un suffisance nauséeuse bien germanopratine à faire passer La Corée populaire2 pour un magazine ultralibéral.

| Q. Mais que reprochez-vous au juste à nos media ?

Jacques Borde. Oh, c’est assez simple : de mentir comme ils respirent ! C’est assez clair comme ça ?

Leur approche du discours de Trump devant la NRA était un tissu de forgeries et de contre-vérités, assénés par des autistes géopolitiques ignorant quasiment tout des réalités étasuniennes et se contentant de reprendre le propaganda staffel de la presse radicale (comprendre gauchiste) d’outre-Atlantique.

Or, comme l’a fort justement rappelé Alain Rodier, interrogé par Atlantico, « Sur le fond de l’affaire, une fois de plus les déclarations du président Trump visaient son propre électorat, en l’occurrence celui qui est très présent au sein de la National Rifle Association (NRA) qui défend le droit des citoyens à porter une arme (selon le 2ème Amendement de la Constitution US). Il ne faut pas se faire d’illusions. Les opposants à la diffusion libre des armes à feu qui ont participé aux manifestations (composées de beaucoup de jeunes) qui ont suivi les dernières tueries dans les universités américaines restent très minoritaires dans le pays. Pour les Américains, le droit de porter des armes est dans leur Histoire, leur légende et quasi dans leurs gênes. C’est l’héritage d’un passé aventureux lié à une méfiance permanente (pour ne pas dire plus) vis-à-vis du pouvoir fédéral. Tout au plus certains États parviennent à faire adopter des restrictions mineures comme la limitation de la capacité des chargeurs à dix coups. Mais globalement, la législation aux États-Unis est de plus en plus laxiste. Ainsi, la majorité des États accordent le port d’arme dissimulé (undercover) ce qui n’était pas le cas il y a vingt ans ! L’Europe aura beau dire, elle n’a pas voix au chapitre pour changer la mentalité des citoyens américains. En gros, c’est leur affaire et nous n’y pouvons rien »3.

Bon, certes, comme l’a rappelé Guy Millière, « La France n’est pas le seul pays où sévit le crétinisme journalistique, mais le crétinisme journalistique y atteint néanmoins des sommets. Et, à de rares exceptions près, les journalistes français ne connaissent rien aux sujets dont ils parlent, sont imprégnés de préjugés gauchistes qui les rendent acéphales, et fonctionnent comme des boussoles inversées. Dès qu’ils apprécient un dirigeant politique américain, il faut immédiatement en déduire que le dirigeant en question est un abruti ou une crapule. Dès qu’ils détestent un dirigeant politique américain, il faut en déduire que ce dirigeant a des qualités remarquables. La détestation qu’ils éprouvent envers Donald Trump suffirait à laisser penser, en dehors de tout autre paramètre, que ce sera un grand Président »4.

Passé ce lourd, mais par trop réel, constat, il est à noter qu’en France, les hommes des administrations concernées, et c’est heureux, suivent les ordres. Ce qui est en cause n’est ni de leur faute ni de leur responsabilité mais plutôt celles d’une hiérarchie trop politisée, humainement dépassée et paralysée par la peur de faire des victimes. Ce que l’on appelle (aussi) en interne le syndrome Malik Oussekine.

Oui, au Bataclan, deux hommes dotés d’armes de service, agissant à chaud en tant que primo-intervenants, ont bien été une partie de la solution. Mais une partie seulement.
L’autre est de ne plus considérer ces affaires comme des prises d’otage susceptibles de se régler par la négociation – l’erreur tragique de feu le colonel Beltrame à Trèbes – mais l’irruption en un lieu donné de tarés de Dieu qu’il convient d’abattre comme des chiens à la première occasion et sans autre forme de procès.

| Q. Donc, vous pensez que nos procédures sont inadaptées ?

Jacques Borde. Oui, dans la plupart des cas. À la base, ce qui doit être enseigné à nos policiers c’est le tir pour tuer et non le tir pour neutraliser, comme c’est le cas actuellement.

Ce qui, au passage, est la meilleure réponse au risque de récidive. Des quasi-miracles comme trois policiers (dont un ADS) réussissant à neutraliser aussi vite un terroriste takfirî seulement armé d’un couteau, ça n’aura pas lieu à chaque fois…

Q. Vous parliez du syndrome Malik Oussekine. C’est-à-dire ?

Jacques Borde. Le 6 décembre 1986 à Paris, en marge d’une manifestation étudiante contre le projet Devaquet, Malik Oussekine, étudiant franco-algérien à l’École supérieure des professions immobilières (ESPI), souffrant d’une sévère insuffisance rénale, décède après avoir été rattrapé et roué de coups par des Voltigeurs

Q. Voltigeurs ?

Jacques Borde. Des policiers montés à deux sur une moto tout-terrain, l’un armé d’un bidule, grande matraque de bois dur, qui avaient comme mission de « nettoyer » les rues après les manifestations. Ce corps de police fut dissous à la suite de l’affaire.

| Q. Et les victimes, celle du Bataclan, dans tout cela ?

Jacques Borde. C’est l’art et la manière du cloaca mediatica maxima de nous bombarder d’images et de témoignages triés sur le volet et allant tous dans le sens du Trump Bashing. C’est, aujourd’hui comme hier, totalement mensonger et méprisable.

Or, autre vision de la prestation de Trump que celle du père d’un des trois soldats abattus par le Takfir Mohamed Merah, Albert Chennouf-Meyer, qui a apporté, le 6 mai 2018 au soir, son soutien au président Trump accusé d’avoir « insulté » les victimes du Bataclan.

Que nous dit Albert Chennouf-Meyer :

« J’entends depuis 24 heures les pleurnicheries de nos lâches hommes et femmes politiques ainsi que les commentaires de leurs suppôts, les journalistes gauchiassés, sur les propos de Donald J. Trump et les victimes du terrorisme en France. Je tiens à affirmer, en qualité de père d’une victime, je ne suis pas heurté pas les propos du président des USA et à aucun moment, j’ai le sentiment qu’il manque de respect aux victimes. En revanche, que les politiques se sentent visés, il y a de quoi, non ? Ils n’ont pas fait leur travail, dicté par la Constitution, à savoir, protéger le peuple. Plus de 400 innocents assassinés à l’actif de Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron. Ils ne veulent pas qu’on leur décerne la médaille du mérite ces incompétents ? »5.

À propos d’une autre tuerie takfirî, celle de Nice, on rappellera qu’une partie des forces (sic) de l’ordre (sic) destinées à protéger la ville avait été détachée en Avignon pour y couvrir l’inauguration, en présence de Hollandus primus et tutti quanti, du resto de l’ancien chef de ce même Élysée. Et ce sont les responsables de ce ô combien ubuesque usage des moyens de l’État à des fins pour le moins spécieuses qui osent, aujourd’hui se poser en donneurs de leçons ? On croit rêver !…

| Q. Peut-on dire qu’au-delà des armes elles-mêmes, le rapport à la vie n’est pas le même ?

Jacques Borde. Aux États-Unis ? C’est un peu ça. Un petit exemple qui ravira (sic) nos bobos droits-de-l’hommistes. Bien qu’il n’y ait, à ma connaissance du moins, aucune règle établie en la matière, selon les villes et les services d’urgence, la priorité d’intervention en cas de blessures par armes à feu n’est pas systématiquement l’état physique des blessés – ce qui est le cas en France – mais souvent leur statut social, si l’on peut dire. En un mot comme un cent : on soigne prioritairement les victimes et les membres des forces de l’ordre (Blue Lives matters) avant les criminels. Pour paraphraser Tump : les good guys avant les bad guys !

Un modus operandi qui expliquerait, pour partie, le ratio élevé de membres de gang et de dealers à ne pas passer le seuil de leurs premiers affrontements armés. Une forme de sélection anaturelle, en quelque sorte…

| Q. Donc pour vous en matière de sécurité intérieure, il faut plutôt s’attendre au pire qu’au meilleur ?

Jacques Borde. Oui, parfaitement. Comme l’a dit Jean-Michel Fauvergue, patron controversé du RAID6 de 2013 à mars 2017 et désormais député En Marche : « Il est clair que des gens qui sont allés combattre en Syrie, qui ont participé à des égorgements, à des décapitations, à des crémations vivantes (…) Bien sûr que ce sont des bombes humaines ».

Alors, de grâce, cessons de sodomiser des brachycères ? Ou plutôt d’enc… des mouches comme disait Céline !…

Notes

1 Dreuz Info .
2 Éditée par la communauté coréenne au Japon.
3 Atlantico .
4 Dreuz Info .
5 Le Monde juif .
6 Il est présent lors de l’assaut contre les terroristes au Bataclan le 13 novembre 2015, puis il dirige celui contre l’appartement de Saint-Denis, en novembre 2015, qui suscite des interrogations sur sa rigueur, les équipes du RAID ayant tiré 1.576 cartouches contre des terroristes qui n’avaient qu’un revolver, des grenades et une ceinture explosive. Il quitte son poste fin mars 2017.