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2017: Macron de plus en plus proche d’une candidature

« Toutes les conditions sont réunies » et Emmanuel Macron « se déclarera avant le 10 décembre » pour la présidentielle de 2017, a déclaré mardi à l’AFP l’entourage de celui qui espère incarner le renouveau en dehors des partis, de gauche comme de droite.

L’ancien ministre de l?Économie « déclarera sa candidature avant le 10 décembre », a affirmé mardi à l’AFP son entourage, avant de nuancer. « Toutes les conditions extérieures sont réunies » pour que le fondateur d’En marche! se lance, mais « il décante sa décision » sur le plan personnel, selon cette source.

Selon Les Echos, qui avaient révélé la décision de M. Macron de quitter le gouvernement fin août, l’entrée en lice de M. Macron devrait intervenir le 16 novembre. L’entourage de M. Macron n’a pas souhaité faire de commentaire.

Après avoir présenté son « diagnostic » de la situation de la France, à Strasbourg, au Mans et Montpellier, l’ancien protégé de François Hollande commencera à détailler ses « solutions » jeudi, dans une grande interview à L’Obs, sur les thèmes du temps de travail, de la protection sociale, de l’éducation.

« Ce qui est certain, c’est que nous sommes prêts », avait aussi expliqué lundi le député PS Richard Ferrand, secrétaire général d’En marche!, précisant ne pas avoir « grand doute » sur la candidature de l’ex-ministre de 38 ans.

Celui-ci a constitué ses équipes (« une cinquantaine » de personnes dont « une quinzaine » de salariés s’activent dans le QG désormais trop étroit de la Tour Montparnasse), structuré son organisation (avec près de 93.000 adhérents et plus de 1.700 comités locaux), et recueilli 2,7 millions d’euros de dons.

Concernant ses propositions, l’ex-ministre devrait notamment « balayer l’idée que les 35 heures seraient au c?ur du système », et prôner davantage de « flexibilité », avec une plus grande marge de négociation laissée aux branches.

Il devrait également revenir de manière approfondie sur sa proposition de transférer à l?État la gestion de l’assurance chômage, ou sur celle de permettre aux salariés démissionnaires de bénéficier de cette dernière.

D’ici à la mi-décembre, M. Macron devrait « dévoiler d’autres propositions » concernant l’Europe et les finances publiques.

L’ex-ministre, qui avait parlé à la mi-octobre d’une décision probable « en décembre ou janvier », puis, dimanche, d’une décision « avant Noël », a donc décidé de ne pas faire durer indéfiniment le suspense.

– « Attente réelle » –

Plusieurs proches de M. Macron lui avaient recommandé ses derniers temps d’accélérer le tempo, parmi lesquels François Patriat. Mardi, le sénateur socialiste de Côte-d’Or a répété au micro de Public Sénat son souhait de voir M. Macron sortir du bois rapidement.

« Il y a autour de lui des gens comme moi qui pensent qu’il faut accélérer. Il faut répondre à l’attente réelle des gens et voir s’il y a une réaction. Et puis il y a ceux qui disent « temporisons, voyons ce qu’il va se passer ». Moi, je crois que quand on est un vrai combattant, il ne faut pas attendre de voir qui est l’adversaire », a-t-il expliqué.

« La deadline, il y a trois semaines, c’était début janvier. Maintenant, c’est début décembre. Alors ce sera peut-être la semaine prochaine, dans quelques jours. On verra? » a-t-il ajouté en souriant. D’autant qu’un des rivaux potentiels de M. Macron, Manuel Valls, qui a pris ses distances vis-à-vis de François Hollande ces dernières semaines, le dépasse désormais en termes de bonnes opinions (50% contre 49%), selon un sondage Ifop-Fiducial.

Interrogé par l’AFP, l’entourage de M. Macron a dit « comprendre l’attente » créée par son départ du gouvernement, le 30 août.

« Tout cela, c’est deux mois de construction, de maturation, d’organisation d’une machine et d’un système qui va désormais se mettre en route », plaide-t-il.

M. Macron assure en tout cas que sa décision n’est pas liée à celle du président de la République, qui doit, lui, dire avant le 15 décembre s’il se représente à la présidentielle.

Lundi, dix élus locaux et parlementaires ont lancé sur Tumblr un appel intitulé « La gauche avec Macron », dont les députés PS Florent Boudié, Jean-Jacques Bridey, Christophe Castaner, Corinne Erhel, Arnaud Leroy, et les sénatrices PS Bariza Khiari et Patricia Schillinger.

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