Barack Obama est le type humain à l’image du Nouvel Ordre Mondial: Il est le leader africain et musulman d’un pays qui a été créé par des Européens et des Chrétiens. Il fut donc admis à Athènes, il y a une semaine, tel un dimanche des Rameaux. Il a marché les mains dans les poches sur la colline du sacre Parthénon et il y aurait même mangé la « spanakopita », la tarte aux épinards qu’il a évoqué lors de son discours, si l’archéologue qui l’accompagnait en avait porté avec elle.
Un journaliste a appelé Obama « un homme du respect », comme s’il était un garçon d’autel. Un autre l’a appelé « Le Périclès noir » et a demandé qu’on distribue son discours aux écoliers grecs ! Cela m’a forcément fait penser aux brochures de propagande que deux diplomates albanais ont essayé de faire rentrer dans leur sac diplomatique. Les brochures parlaient de la Grande Albanie qui comprend l’Epire, région Ouest de la Grèce. La partie Nord d’Epire est toujours occupée par l’Albanie, malgré le Protocole de Corfou de 1914, qui reconnaît officiellement l’existence de la République autonome d’Épire du Nord à l’intérieur de l’état albanais. Il garantit par ailleurs à la communauté grecque orthodoxe une large autonomie politique, religieuse, culturelle et éducative, que l’état Albanais leur refuse. Ces brochures saisi à la frontière, étaient destinées aux étudiants d’origine albanaise vivant en Grèce. Il faut bien se demander à quoi allait servir la distribution du discours d’Obama sinon à la propagande nord-américaine.
La réaction des Grecs me fait penser à une femme d’un certain âge à qui on cherche désespérément un mari. Le grand, bien habillé gentilhomme d’outre-atlantique pourrait être la solution à leur problème. Hélas, Obama n’avait pas avec lui le cadeaux – l’allégement de la dette grecque – qu’attendaient les « Danaens ».
J’ai trouvé frappante l’image de vieux Grecs – qui vont cet hiver souffrir du froid à cause des coupes de leurs pensions et l’abolition des aides sociales –, obligés à rester dans leurs appartements à cause des mesures strictes pour protéger le leader du monde libre et démocratique, regardant le cortège d’Obama comme s’il s’agissait des forces d’occupation entrant à Athènes.
Encore plus triste, l’image des jeunes femmes et hommes grecs et d’immigrées sélectionnés dans le tas qui regardaient des balcons du Centre “Stavros Niarchos” Obama qui délivrait son discours. L’exemple type d’avenir que les élites mondialisées réserve à notre pays.
Obama a bien-sûr loué l’OTAN et nous a félicité parce que nous réservons 2% du PIB pour les dépenses de la défense. Ceci, malgré ou plutôt au dépens du programme d’austérité imposé par l’UE et le FMI. Ce qu’il n’a pas dit c’est que ses dépenses sont dues à l’arc takfiro-islamiste qui s’est constitué autour de nous pendant son mandat présidentiel.
Mais que pouvait dire d’autre celui qui est responsable des “révolutions oranges” qui ont fait sauter les gouvernements pro-occidentaux en Libye, Tunisie, et ailleurs en les remplaçant par des régimes takfiro-islamistes a sa solde. “Révolution orange” par ailleurs toujours d’actualité en Syrie. L’homme qui a donné le feu vert pour bombarder des pays à des milliers de kilomètres des Etats-Unis, a fait la leçon à la Grèce parce que selon lui « nous devons nous insurger contre le nationalisme et l’extrémisme ». Le « nous contre l’autre, nous et eux ».
Conclusion : Le nationalisme est la seule crainte d’Obama et ses paires.
Postscriptum. Au cours de sa visite à Berlin, Obama a remis, dit-on, les rênes de l’hégémonie du monde occidental à Merkel. Pas étonnant. La Chancelière communiste ex-Komsomol est un autre produit fétiche de la gauche-caviar qui fournit, au Nouvel Ordre Mondial, les capitalistes les plus apprivoisés.
La société métrosexuelle applaudit Obama, comme elle applaudit Tsipras. Les bourgeois “fans” de Tsipras comme d’Obama nous disent qu’ils souhaitent pour la Grèce une révolution qu’obligatoirement d’autres – les purs et courageux prêt à se sacrifier pour leur peuple – feront et que ces parasites et nouveaux riches comme par le passé trahiront pour instaurer un gouvernement conservateur afin de préserver leurs privilèges. Cette fois-ci, cependant, les choses seront différentes …