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Les aventures de Donald Trump dans les griffes du mandarin

On a tous dit ouf. On évite au moins la guerre nihiliste des néocons et des harpies comme Hillary et Angela. On va peut-être vers une déconstruction de l’Europe post-nazie que l’on a construite depuis les années 80, et que mon ami John Laughland avait décrite sans sa Tainted Source. En tant que patriotes, gaullistes ou souverainistes, on doit observer encore comme en 1940 que les dangers ne viennent jamais pour nous du supposé complot judéo-bolchévique mais de l’extrême-droite supranationale, celle des banquiers, des oligarques et des dynasties (monarques russophobes et tous membres de plein droit des Bilderbergs), des hauts fonctionnaires gourmands et des rêveurs illuminés et multiculturels façon Coudenhove-Kalergi (découvrez le enfin sur archive.org). Ils en veulent tous à mort à Trump d’ailleurs, y compris ce pape orphelin de Barack et de son mondialisme azimuté.

Trump peut faire semblant de construire un mur, les mexicains et les latinos le passeront quand même, car c’est leur continent et qu’on est dans la modernité liquide décrite par Bauman. Ils feront le mur. Trump peut menacer la Chine, c’est plus risqué. La Chine c’est le piece of cake de ce siècle, c’est le gros morceau, qui tient moins du vampire du milieu de Cohen que du dragon taoïste. Fred Reed dans un très bon texte de Lewrockwell.com montre la supériorité intellectuelle de l’empire du milieu (des satellites chinois quantiques qui vont ridiculiser la NSA) et demande à Trump de ne pas jouer au pot de terre. Avec 20 000 milliards de dettes et pas de chinois pour la racheter, on ne voit pas comment l’oncle Sam va jouer au caïd. Certes Yellen sait faire bonne impression, mais il y a une limite à tout.

La vérité est que la Chine laissera tomber l’empire américain et sa monnaie quand elle n’en aura plus besoin. Steve Jobs (lisez la bio d’Isaacson) a dit à un Obama un peu interloqué que les usines ne se rapatrient pas comme ça. Les ingénieurs sont en Chine, les techniciens sont en Chine, les barmen et le prolétariat bavasseur de CNN sont aux Etats-Unis. Apple a trente mille ingénieurs en Chine, et on n’a pas de ces ingénieurs, docteurs et techniciens en Amérique, Monsieur le Président. On a délocalisé en Chine parce que les Chinois sont des cerveaux, pas parce qu’on paie les coolies à la trique. Cet heureux temps n’est plus. Et les tests PISA nous ont fait oublier Malraux et sa Chine malheureuse. Le cinéma chinois de haut niveau aussi (découvrez Red Cliff de John Woo) humilie les blockbusters US.

Pour l’instant les chinois sont encore, remarque notre ami Bill Bonner, « assez bêtes » (assez bêtes ou assez malins ?) pour se faire payer en dollars. Alors pourquoi les embêter ? Si les Chinois participent à cette imposture absolue, la plus grande de tous les temps (In God we Trust, ouah, ouah), celle du dollar pourquoi ne pas faire le dos rond précisément ? Et si les Chinois (mission impossible ?), arrivaient à mettre fin au règne du dollar ? Comme Kurt Russell dans mon film préféré de John Carpenter, Donald n’est pas tiré des griffes du mandarin. Et Chinatown a plus de tours dans son sac que tous les Disneyworld réunis. La moitié des étudiants américains de haut niveau sont asiatiques et les tests en algèbre démontrent une supériorité énorme des asiatiques et un effondrement du niveau américain, comme du niveau français d’ailleurs.

En outre, comme le rappelle Finian Cunningham, Trump est aussi capable de réactions antirusses. Si son Etat profond insiste trop et lui fait la classique « proposition que l’on ne peut refuser… » Il obtempérera.

Il obtempérera et il aura tort. La Chine et la Russie ont déjà plusieurs trains d’avance, sur le plan technologique, militaire et géostratégique, sur le plan monétaire aussi (ces pays accumulent de l’or depuis des années, entrevoyant la crise catastrophique qui va nous tomber dessus en Occident) et il faut être abonné au journal Le Monde ou au NYT pour ne pas s’en rendre compte.

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