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Vilfredo Pareto et la lâcheté de Donald Buck

Je n’ai jamais voté depuis 1981 et j’en suis fier. Voyez le Brexit, voyez Trump, voyez les Grecs. Trump aura fait comme Syriza et le peu regretté Varoufakis. Ce stratège digne de Thémistocle nous épata. On démissionna le soir de la victoire, on se mit à table, on se soumit au système et à ses cent mille milliards de dettes, on attendit les coups de trique. Ils ne tardèrent pas à venir.

Combien de minutes pour la soumission de la Marine française si elle était élue ? Demandez à son vieux père ! Car on aurait un mur d’argent haut comme le ciel et des émeutes grosses comme la mer. Faisons de la métaphore journalistique, celle qui exaspère Nietzsche : la tactique de la terre brûlée des socialistes marche comme sur des roulettes.

Donald Buck (dollar en slang) Trump aura donc vite tourné casaque. Il est une grande gueule, un Big Mouth et rien de plus. Comme disait Hillary lors d’un débat, il ne sait que pleurnicher sur la méchanceté des télés. Sur le reste, il ne monte pas les tarifs douaniers (trop dangereux pour le pouvoir d’achat du familier de Wal-Mart), il vire les gênants Flynn et Bannon, et il reprend nûment les agendas de nos chers néocons en restant aux ordres de Netanyahou – comme tout bon républicain.

Il va faire la guerre à la Russie qui doit partir de Crimée et du Donbass (c’est en Ukraine, dummy) et aux palestiniens qui doivent dégager de leur pays. Il va déclarer la guerre à l’Iran, au Mexique, à la Chine aussi…

Mais ajoutons un mot. Donald Buck est un lâche mais ses électeurs aussi. Trump est un lâche et nous aussi. On se ferait tuer au nucléaire ou au sans-cash, comme des moutons, sans réagir.

A quoi bon commenter ? Lisons Vilfredo Pareto pour nous consoler :

« Si Louis XVI n’avait pas été un homme peu sensé et encore moins courageux, qui se laissa tuer sans combattre, et qui préféra porter sa tête sous la guillotine plutôt que de tomber en brave, les armes à la main, c’eût peut-être été lui qui eût détruit ses adversaires. Si les victimes des massacres de septembre, leurs parents, leurs amis, n’avaient pas été pour la plupart des humanitaires sans aucun courage ni aucune énergie, c’eût été eux qui-eussent détruit leurs ennemis au lieu d’avoir attendu d’être détruits. Il était utile au pays que le gouvernement passât à ceux qui faisaient preuve de la foi et de la volonté nécessaires à l’emploi de la force. »

Puis Pareto explique le genre Merkel, le trip socialo, la générosité européenne, la tradition d’accueil :

« Supposons un pays où la classe gouvernante A tend toujours plus à l’humanitarisme, c’est-à-dire qu’elle accepte uniquement les persistances des agrégats les plus nuisibles, qu’elle repousse les autres comme de vieux préjugés, et qu’en préparant le « règne de la raison », elle devienne toujours moins capable d’user de la force, autrement dit qu’elle s’exonère du principal devoir des gouvernants. Ce pays s’achemine à une ruine complète. »

Ruine et guerre d’ailleurs : la Suède qui accueille tout le monde se prépare à la guerre contre la Russie.

Certains optimistes, certains rêveurs, certains naturopathes écrivent que nos élites vont nous mener en enfer, et c’est faux. Nos élites ne vont pas nous emmener en enfer : elles vont nous y envoyer.

Biographie

  1. Pareto, Traité de sociologie, II, §2191

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