Seif Al-Islam, bientôt devant la CPI ?
Seif Al-Islam, le fils de Mouammar Kadhafi, a été condamné à mort par la justice libyenne pour sa responsabilité dans la crise de 2011. Mais l’ONU qui soupçonne une justice partiale appelle les autorités libyennes à traduire le fils de Kadhafi devant la CPI.
L’ONU tente-t-elle de sauver Seif Al-Islam Kadhafi ?
Alors qu’il est condamné par la justice libyenne, Seif Al-Islam Kadhafi pourrait se retrouver devant la Cour Pénale Internationale (CPI). En effet, un rapport de la Mission d’appui de l’ONU en Libye (MANUL) et du Haut Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) fait état de ce que ce procès du fils de Mouammar Kadhafi n’a nullement été « équitable ». Pour ce faire, l’ONU interpelle les autorités libyennes : « Les autorités libyennes devraient veiller à remettre Seïf al-Islam à la Cour Pénale Internationale, dans le respect des obligations internationales de la Libye. » Avant de souligner « les graves violations des garanties d’une procédure régulière, y compris de longues périodes de détention au secret ».
Selon ledit rapport, les droits de la défense de Seif Al-Islam et ses 36 coaccusés n’ont pas été respectés en 2015. Ces derniers ont eu affaire à une parodie de justice qui ne leur garantissait nullement le respect de leurs droits. Car ce procès « n’a pas respecté les normes internationales en matière de procès équitable ». De même, le fils de l’ancien guide libyen aurait été l’objet de fréquentes tortures par ses geôliers. Ce serait donc pour corriger cette violation flagrante des droits élémentaires que l’ONU appelle à le remettre à la CPI.
Cependant, Kadhafi fils continue d’être accusé par la justice internationale d’avoir joué un « rôle-clé » pendant le printemps arabe. Le régime de son père aurait savamment concocté un plan pour réprimer les manifestations populaires par « tous les moyens ». Ces infractions relevant de la compétence de la CPI, c’est à juste titre que les Nations Unies entendent l’y transférer.
Notons qu’à ce jour, la guerre se poursuit encore en Libye, avec les attentats, guerre de tranchées et autres destructions. Deux factions continuent à se battre pour le contrôle du pays.
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