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Pourquoi les prix des fruits et légumes explosent en 2016

Le prix moyen du kilo de fruits et de légumes a flambé en France en 2016, et ce, quel que soit le circuit de distribution ou le mode de production. Explications.

C’est un record inégalé depuis au moins neuf ans. Cette année, les tarifs des fruits et légumes ont littéralement flambé, selon le baromètre annuel de l’association de consommateurs Familles Rurales, publié ce mardi 23 août dans La Croix. Avec une hausse de 18% par rapport à 2015, le prix moyen d’un kilo de fruits a augmenté de 0,53 euro pour atteindre 4,10 euros (contre 3,48 euros en 2015). Celui des légumes a quant à lui progressé de vingt centimes, à 2,30 euros, soit une hausse d’environ 10%.

Une tendance qui touche également les produits biologiques, encaissant une flambée moyenne de 21% pour les fruits et de 12% pour les légumes. Ce qui creuse d’autant plus l’écart avec les tarifs des produits dits « conventionnels » : les fruits bio étant désormais 70% plus cher que les fruits conventionnels et les légumes bio 78% plus cher.
La pomme de terre dans le haut du panier

« Les mauvaises conditions météorologiques expliquent en partie ces prix records », avance l’association qui réalise son baromètre annuel depuis 2007. Parmi les plus fortes augmentations constatées, le prix de la pomme de terre, à 1,78 euro/kg, bondit de 36,9% entre 2015 et 2016, suivi de près par la fraise (+36,6%) et des melons (+17,7%). Seules les étiquettes de la tomate et de la carotte diminuent, avec des baisses respectives de 4,9% et 4,4%.

L’étude révèle par ailleurs que le choix du made in France n’est pas nécessairement synonyme de facture plus salée. « En 2016, sur les 16 fruits et légumes observés, un peu plus de la moitié provenant de France sont moins chers que leurs équivalents étrangers. Cela n’était plus arrivé depuis 2011 », souligne ainsi Familles Rurales qui estime que l’offre locale devient de plus en plus compétitive par rapport à la concurrence étrangère, et ce, quel que soit le circuit de distribution.

Méthodologie: cette étude se base sur des relevés de prix effectués par 50 bénévoles dans 32 départements du 6 au 12 juin et du 4 au 10 juillet 2016.

Challenges.fr