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Rapport de la Cour des comptes "Gérer les enseignants autrement"
Claude Bourrinet |
Intérieur
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Avez-vous remarqué comme le reproche majeur qu'on lance aux adversaires de la logique libérale est d'être « conservateur ». C'est normal, puisqu'on refuse de « bouger », c'est-à-dire, en somme, de se retrouver dans une situation précaire. J'évoque cette question de rhétorique parce que l'on parle actuellement du dernier rapport de la Cours des comptes à propos de la « mauvaise gestion des profs ». Et la presse mainstream, dont la réactivité propagandiste est sidérante, d'entonner, comme un même sous-homme, l'air des réformes indispensables...
Imaginez un guide de musée, commentant les grandes œuvres de nos maîtres, peintres et sculpteurs. On lui explique enfin doctement que son job n'est pas très rentable, et que ses méthodes son même ringardes. Imaginez ! S'attacher à des détails, comme la composition, le sujet, le projet de l'artiste... C'est du bourrage de crâne pour intellos. Au lieu donc de disserter à l'infini devant des touristes qui n'en ont rien à foutre, et, finalement, plutôt que de se reposer benoîtement sur son statut de titulaire sans grand risques (pourri de nanti!), ce qui n'engage pas à se renouveler, on lui apprend qu'il devra signer un engagement quotidiennement, que son salaire sera en rapport avec le nombre de salles qu'il aura faites en patins à roulettes, suivi ainsi diligemment par un troupeau de Japonais ou d'Américains, et qu'il sera tenu, pour accroître sa productivité, de vendre à la fin du périple des sachets de cacahuètes, et, éventuellement, de balayer les chiottes.
On n'arrête pas le progrès ! Comment ne pas être moderne ! Saloperie de réactionnaires !
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