Le vice-président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a annoncé vendredi une semaine de mobilisation des chefs d'entreprises à partir du 1er décembre, lors d'une interview à BFM Business.

"On va simplement manifester sous diverses formes. Il y aura des réunions, il y aura des témoignages, certains descendront peut-être dans la rue (pour dire) le ras-le-bol et la souffrance des patrons français", a-t-il déclaré.
"Il y a un patron de PME qui se suicide tous les deux jours, les trésoreries sont à sec, les défaillances d'entreprises sont au plus bas et le gouvernement rajoute pratiquement chaque jour une petite taxe par là, une mesure de complexité par là, donc il y a un vrai ras-le-bol", a-t-il souligné, citant en exemple la mise en place du compte pénibilité et de la loi Hamon. Ce dernier texte demande notamment aux patrons de petites entreprises d'informer les salariés de leur intention de vendre leur société au moins deux mois à l'avance.
La plupart des organisations patronales (Medef, CGPME, UPA, entre autres) se sont montrées unies ces dernières semaines pour envisager une mobilisation, notamment contre la loi Hamon, mais sans en préciser jusqu'ici la forme, ni la date précise.
Le vice-président du Medef s'exprimait au lendemain de l'intervention de François Hollande sur TF1. Le chef de l'Etat a notamment affirmé à cette occasion que la baisse des impôts était "engagée" et promis qu'aucun impôt supplémentaire ne serait créé d'ici la fin de son quinquennat.
"Le discours d'hier soir n'est pas à la hauteur, il est loin de ce qu'il faut faire", a estimé M. Roux de Bézieux.