Faouzi Lamdaoui, fidèle d'entre les fidèles, a été contraint de démissionner de son poste de conseiller de François Hollande, mercredi 3 décembre. Mis en examen pour "abus de biens sociaux", il ajoute son nom à la liste des départs et scandales qui entachent le quinquennat du président.

Faouzi Lamadoui, conseiller "Egalité et diversité" à l'Elysée, a annoncé sa démission via un communiqué diffusé mercredi 3 décembre. Un peu plus tôt, on apprenait que ce fidèle de François Hollande était mis en examen pour "abus de biens sociaux", pour des faits remontant à 2007-2008.
"Abus de biens sociaux" présumés
A l'époque, Faouzi Lamdaoui est officiellement salarié d'une société de transports mais la justice le soupçonne d'avoir été le gérant de fait de cette entreprise et surtout d'avoir perçu des rémunérations supérieures à celles qu'il a déclarées. Un frère de M. Lamdaoui est également cité à comparaître pour "blanchiment d'abus de biens sociaux". Il était titulaire d'un compte sur lequel ont été versées des sommes provenant d'Alpha Distributions.
Un fidèle de François Hollande
Faouzi Lamdaoui rejoint François Hollande lorsque l'actuel chef de l'Etat dirige encore le Parti socialiste. Lorsque la campagne de la présidentielle pour 2012 commence, il est nommé directeur de cabinet de François Hollande. Mais après l'élection, les relations avec le nouveau chef de l'Etat se distendent et Lamdaoui, qui rêve d'un poste ministériel, n'obtient qu'un mandat de conseiller sur la diversité. Le Monde rappelle qu'il a alors ces mots amers sur Twitter : "Que vaut l’homme politique sans le sens de la parole donnée ? Le vrai leader doit respecter ses engagements en particulier envers ses compagnons historiques".
Une succession de départs autour de François Hollande
La démission de Faouzi Lamdaoui intervient seulement deux semaines après le départ de Kader Arif, ex-secrétaire d'État aux Anciens combattants soupçonné de favoritisme dans un dossier d'attribution de marchés publics. Avant eux, il y a eu le retentissant départ de Jérôme Cahuzac, la "phobie administrative" de Thomas Thévenoud et les accusations de conflits d'intérêts visant Aquilino Morelle. Une succession d'affaires qui ne sont pas pour redorer l'image d'un chef de l'Etat toujours plus impopulaire...