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Congrès du FN : 28 000 enveloppes bloquées chez un huissier
Marine Le Pen attend avec impatience l'examen en appel du référé contre le congrès du FN. La consultation des adhérents sur les statuts et l'exclusion de Jean-Marie Le Pen devait se conclure ce vendredi.
Ce vendredi devait se clore le vote par correspondance des adhérents du Front National (FN) dans le cadre du congrès extraordinaire organisé par la direction du parti.
S'ils suivaient leur présidente Marine Le Pen, les frontistes devaient achever la procédure d'exclusion de Jean-Marie Le Pen en actant, malgré une première victoire judiciaire du vieux tribun, la suppression de sa présidence d'honneur. Mais « les votes sont aujourd'hui bloqués », et « les enveloppes sous la garde d'un huissier », a expliqué ce vendredi matin la présidente du parti à la flamme sur RTL.
« Pour l'instant, 55% des adhérents, sur 51 500 adhérents, ont voté, c'est beaucoup plus qu'au précédent congrès. (…) Donc, sur le principe, Jean-Marie Le Pen, qui a défendu le référendum toute sa vie, est en train de bloquer grâce à l'aide de la justice une consultation populaire du peuple du Front national », a-t-elle dénoncé, reprochant l'ingérence de la justice « dans la libre organisation d'un parti politique ». « La volonté des adhérents est supérieure à toute autre considération », plaide-t-elle, estimant que « la situation est suspendue ».
En attendant que la justice examine l'appel interjeté par la direction du FN, Marine Le Pen se soumet, maussade, aux deux décisions de justice qui lui ont donné tort face à son père. Mercredi, en référé à Nanterre (Hauts-de-Seine), le cofondateur du FN obtenait l'annulation du « congrès postal ». « La justice semble dépenser beaucoup d’énergie à conserver à Jean-Marie Le Pen sa capacité de nuire au Front National, faisant fi du comportement et des propos tenus par ce dernier », a résumé la présidente dans un communiqué mercredi. Elle s'était aussi indignée, sur BFM TV, qu'on lui impose de « louer le Stade de France » pour faire place à tous les adhérents du parti, qu'elle devrait théoriquement réunir pour voter.
Mais que ce soit par correspondance ou non, la fille de Jean-Marie Le Pen est convaincue que la famille frontiste ne veut plus de Jean-Marie Le Pen. « Il est aujourd'hui déconnecté de la réalité, (celle) du pays) comme (celle) interne au Front national ». Mercredi, dans un entretien exclusif au Parisien - Aujourd'hui en France, Le Pen dénonçait «les manœuvres dolosives» dont il se disait «victime». Il se montrait «persuadé (d'être) le représentant d'une ligne politique suivie par la majorité silencieuse».
S'il était candidat à la présidentielle face à sa fille en 2017 ? Connaissant son père, Marine Le Pen n'écarte pas cette hypothèse. « Tout est possible. Ça démontre qu'on est au bout de l'irrationnel ».
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