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Sivens : le projet initial de barrage définitivement abandonné
Clap de fin pour le barrage de Sivens. Tout du moins pour le projet initial. Ce projet controversé a été définitivement abandonné avec la signature vendredi d'un arrêté par les préfets du Tarn et du Tarn-et-Garonne, a annoncé dimanche le sénateur DVD du Tarn-et-Garonne François Bonhomme sur Twitter. «Quand l'Etat signe un arrêté d'abandon de la retenue de Sivens en catimini», a tweeté le sénateur, parlant de «gâchis», de «capitulation» et de «Noël de la lâcheté».
«L'art de la lâcheté : arrêté d'abandon du projet de barrage de Sivens signé très discrètement le 24 décembre ! Fallait oser...», a également tweeté le député des Français de l'étranger Les Républicains Thierry Mariani.
Publié par France 3 Midi-Pyrénées, cet arrêté abroge la déclaration d'intérêt général du projet de barrage, abrogation qui devra être affichée pendant une durée minimale d'un mois et publiée dans deux journaux locaux et régionaux. Le texte précise néanmoins que l'arrêté est susceptible d'un recours devant le tribunal administratif de Toulouse.
Un «Sivens light» à l'étude
Le barrage de Sivens a été à l'origine de manifestations avec des heurts au cours desquels le militant écologiste Rémi Fraisse a été tué par une grenade offensive lancée par un gendarme le 26 octobre 2014. Il y a deux semaines, le conseil départemental du Tarn a adopté l'accord transactionnel proposé par l'Etat sur une compensation de 3,4 millions d'euros sur l'abandon du projet (2,1 millions d'euros pour les dépenses en pure perte et 1,3 millions pour réhabiliter la zone humide).
Un autre projet, avec une retenue d'eau réduite de moitié, est à l'étude et devrait être lancé prochainement. Il est défendu par les syndicats agricoles pour des questions d'irrigation. Surnommé le «Sivens light», il est combattu par les zadistes qui estiment que le barrage est inutile et que les petites retenues d'eau collinaires alentours sont suffisantes aux besoins d'irrigation.
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