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Mercredi, 27 Janvier 2016 |
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Livre de Sarkozy : «Le temps n'est plus à l'autocritique», épingle Fillon
François Fillon n'a pas encore lu le livre de Nicolas Sarkozy. Ce mardi matin, sur RTL, l'ancien Premier ministre a expliqué que «cela viendra sans doute».
«Je ne l'ai pas reçu encore, mais ça ne saurait tarder», a-t-il souri, alors que les deux hommes sont désormais rivaux pour la prochaine primaire de la droite.
François Fillon a toutefois commenté le contenu du livre de l'ancien chef de l'Etat, qui dit notamment regretter de ne pas en avoir fait assez. «C'est vrai, il a raison, et moi aussi. Mais moi, cela fait trois ans que je le dis», a ajouté celui qui a travaillé 5 ans comme Premier ministre de Nicolas Sarkozy. «Le temps aujourd'hui n'est plus à l'autocritique, mais à la proposition, au projet», a-t-il critiqué.
Le député de la Sarthe (LR) a également réagi quand on lui a fait remarquer que Nicolas Sarkozy se disait prêt à le reprendre à Matignon s'il était élu. «C'est plutôt un compliment, a-t-il jugé. En tout cas, je le prends comme ça. Mais je ne m'imagine pas retourner dans cette situation». Et lui, se voit-il nommer Nicolas Sarkozy Premier ministre s'il est élu ? «Je ne pense pas qu'il accepterait», s'est-il amusé, avant d'ajouter plus durement : «et je ne crois pas que ce serait un choix judicieux».
Sur France Inter, François Bayrou, dont on connaît l'inimitié politique pour Nicolas Sarkozy, estime que l'ancien chef de l’État se trompe quand « dans son livre, il dit qu'il est obligatoire d'organiser un affrontement, que tous ceux qui recherchent un consensus sont des mous ».
Par ailleurs, sur la question du projet d'inscription de la déchéance de nationalité dans la Constitution, François Fillon a dénoncé «un enfumage». «Une loi suffirait parfaitement», a-t-il jugé, estimant que «la Constitution n'est pas le lieu» pour inscrire des mesures symboliques. «On n'arrête pas d'y toucher. C'est une erreur, demain on y inscrira n'importe quoi...», a-t-il mis en garde. Il a également ironisé sur ce « gouvernement qui veut faire peur aux terroristes, mais qui est incapable de mobiliser sa majorité pour voter des réformes». L'ex-Premier ministre a également estimé que «la vitesse supérieure dans la lutte contre» Daech n'avait pas été enclenchée.
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