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Mardi, 26 Janvier 2016
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Anne Hidalgo, la frondeuse de l'Hôtel de Ville
Éric Hacquemand @erichacquemand et Philippe Martinat
Intérieur
Anne Hidalgo, qui présente aujourd'hui ses vœux à la presse, n'hésite pas à tenir la dragée haute à François Hollande et Manuel Valls.

La scène se passe le 9 janvier devant l'Hyper Cacher de la porte de Vincennes, à Paris. Les mots du Premier ministre débordent le cadre habituel d'une commémoration. « Pour ces ennemis qui déchirent ce contrat qui nous unit, il ne peut y avoir aucune explication qui vaille.

Car expliquer, c'est déjà un peu excuser », lance-t-il devant un groupe de personnalités un peu interloquées. « Ça, c'est pour Hidalgo », murmure entre ses dents un des responsables nationaux du PS. Visée, la maire de Paris ne bouge pas un cil...

Pour bien comprendre, il faut remonter un mois plus tôt lors du meeting final des régionales en Ile-de-France. Anne Hidalgo avait fait entendre sa petite musique en expliquant que « certaines situations sociales complexes » peuvent conduire « à la folie ». Valls lui avait répondu en rejetant fermement de « soi-disant explications ».

Ce n'est pas la première fois que ces deux-là règlent leurs comptes en public. A peine élue en mars 2014, celle qui succède à Bertrand Delanoë monte à l'assaut de Matignon pour boucler le budget municipal grevé par la baisse des dotations de l'Etat. Depuis, Hidalgo n'a jamais hésité à faire entendre haut et fort son point de vue. Et pas seulement vis-à-vis du Premier ministre. « Sa boussole, c'est l'intérêt des Parisiens », justifie son directeur de cabinet, Mathias Vicherat.

Prendre à témoin l'opinion est aussi une tactique efficace. La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, en sait quelque chose : François Hollande a fini par donner raison à la maire de Paris pour la circulation alternée les jours de pollution. Cette dernière n'a pas hésité pour autant à dire son désaccord avec le chef de l'Etat sur des sujets aussi divers que l'annonce (prématurée) de la candidature aux JO de 2024 ou la déchéance de nationalité. Son empoignade avec le ministre de l'Economie, Emmanuel Macron, sur le travail du dimanche fut aussi homérique.

« Je m'exprime en liberté », proclame avec une certaine fierté celle que beaucoup avaient sous-estimée, comme le fut Delanoë à son arrivée. Reste que la petite Andalouse grandie dans la banlieue de Lyon commence à en agacer certains. « Elle les emm... », résume crûment un élu PS d'Ile-de-France. « En fait, décrypte Stéphane Troussel (PS), le président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis, ils ont tous la trouille d'elle car si la gauche perd en 2017 elle apparaîtra comme un recours. » Pascal Popelin, député de Seine-Saint-Denis et familier du Premier ministre, le reconnaît : « Hidalgo est aujourd'hui la seule qui, à l'intérieur de notre camp, peut se lever face à Valls pour dire : J'incarne autre chose. » En attendant, elle s'amuse des réactions qu'elle suscite. « Ma posture critique n'est pas trop admise, sourit-elle. Je ne rentre dans aucune de leurs cases, ce qui est sûrement un peu problématique pour eux. »

Mais la maire de Paris coupe court dès qu'elle entend le mot « présidentielle » : « Non, je ne suis pas candidate, que ceux qui en ont peur se rassurent. » Tout comme elle repousse l'étiquette de « nouvelle Aubry » : « J'ai été forgée par des expériences professionnelles et par des personnalités, mais je n'ai jamais été dans un courant du PS ni dans celui d'Aubry. » Appuyée sur un budget de 8 Mds€ et sur une administration de 50 000 agents, Anne Hidalgo est aujourd'hui concentrée sur sa ville. « Elle œuvre à une échelle qui rend la politique compréhensible et tangible par les gens », souligne le sociologue Jean-Louis Missika devenu son adjoint à l'urbanisme. Le libéral Michael Bloomberg, ancien maire de New York, admire son « fort leadership qui a aidé la ville après les attentats à continuer à avancer dans des temps extraordinairement difficiles. »

Ancien chef de file de l'opposition à l'Hôtel de Ville, Jean-François Lamour, tout en pointant « une petite forme de sectarisme » et un style « pas flambant », admet : « En un an et demi on ne peut pas dire qu'elle ait fait d'erreur. » « Elle cherche à être le porte-étendard de tous les déçus de la gauche, mais en réalité elle peut travailler avec tout le monde, y compris avec la droite », nuance le député socialiste Christophe Caresche.

Sereine, Hidalgo veut juste rectifier une chose qui lui tient à cœur : « J'essaye de faire comprendre que je ne suis pas un contre-pouvoir. » Pas sûr que cela suffise à rassurer tout le monde.

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Le Parisien :: lien
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