Régionales + cumul des mandats = élections partielles ce dimanche. Le premier tour de trois législatives partielles se déroulent aujourd'hui dans l'Aisne, le Nord et les Yvelines.

Dans ces circonscriptions, il faut désigner les successeurs des députés Les Républicains (LR) Xavier Bertrand, Gérald Darmanin et Valérie Pécresse, qui ont quitté leurs fauteuils à l'Assemblée en décembre et janvier.

Valérie Pécresse et Xavier Bertrand ont été élus présidents de l’Île-de-France et du Nord-Pas-de-Calais Picardie ; Gérald Darmanin est devenu vice-président de cette dernière région.

Dans les trois départements, les candidats de droite semblent favoris malgré une faible participation attendue. Il faut obtenir les voix de 12,5% des inscrits pour se qualifier pour le second tour. Or le mandat sera court, jusqu'en mai ou juin 2017. L'enjeu, pour les candidats, est donc de prendre un point d'avance pour la bataille post-présidentielle dans quinze mois.

Dans la 2e circonscription des Yvelines, le candidat Les Républicains Pascal Thévenot, soutenu par l'UDI et le MoDem, apparaît favori pour succéder à Valérie Pécresse, qui y avait été réélue en 2012 avec 59% des voix. Mais il pourrait être contraint à un second tour, le 20 mars. La concurrence à droite est forte, avec deux candidats DVD, dont un venant de « La manif pour tous » opposé au mariage homosexuel. A gauche se présentent cinq candidats, un socialiste, deux écologistes, une communiste et un Nouvelle Donne. Le Front national a investi un candidat de 21 ans.

Les candidats, par ordre alphabétique : Jérémy Bizet (France Écologie), Didier Blanchard (Nous citoyens), Vincent Collo (FN), Colette Gergen (PCF), Tristan Jacques (PS), Benjamin La Combe (DVD Yvelines pour tous), Juliette Nitecki Sniter (EELV), Max Alain Obadia (Nouvelle Donne), Pascal Thévenot (LR-UDI-Modem).

Dans l'Aisne, à Saint-Quentin, le candidat LR Julien Dive devrait bénéficier de « l'effet XB » même si l'ancien ministre des Affaires sociales avait été élu de justesse aux législatives de 2012. La 2e circonscription est la seule à droite, sur les cinq que compte le département.
Dans un contexte très défavorable à la gauche, seul le FN peut chahuter Dive. Sylvie Saillard, 55 ans, conseillère municipale de Saint-Quentin, peut compter sur le vote frontiste dans ce département. Le FN avait obtenu huit sièges au conseil départemental il y a un an.

Cinq candidats se disputeront les voix de la gauche, dont deux communistes.

Neuf candidats sont en lice : Corinne Bécourt (PCF), Gérard Brunel (PC-Front de Gauche), Julien Dive (LR), Anne Ferreira (PS), Belaïdi Lograda (SE), Michel Magniez (EELV), Eric Norel (SE), Sylvie Saillard (FN), Anne Zanditenas (LO).

Dans le Nord, à Tourcoing-nord, le maire de la commune voisine de Roncq, Vincent Ledoux, récemment inscrit chez les Républicains, brigue la succession de Gérald Darmanin. En juin 2012, Gérald Darmanin avait emporté la 10e circonscription du département au second tour avec près de 55% des voix face à une socialiste. Plusieurs dirigeants de LR sont venus soutenir Vincent Ledoux, dont Nicolas Sarkozy.

Comme une photo de l'opinion générale, la gauche part à la bataille divisée, avec quatre candidats. A l'exception du candidat Lutte ouvrière, ils figuraient tous sur la même liste de gauche unie pour les municipales de Tourcoing en 2014.

Huit candidats se présentent : Christophe Charlon (LO), Dominique Declercq-Danel (PCF), Olivier Descamps (EELV), Guillaume Haelters (MRC), Vincent Ledoux (LR), Alain Mezrag (PS), Virginie Rosez (FN), Nicolas Rousseaux (Groupe républicain).