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Eddy Mitchell : «Si Hollande et Valls sont de gauche, je suis curé»
Les fans d'Hollande et Valls lui rétorqueront que, oui, justement, il a été un curé dans sa chanson « Pas de boogie woogie ». Le chanteur Eddy Mitchell parle politique.
« (Son) cœur balance à gauche », mais ce n'est celle du gouvernement actuel : « Si Hollande et Valls sont de gauche, moi, je suis curé », lâche-t-il.
A l'occasion d'une série de concerts au Palais des sports de Paris, l'interprète de « La dernière séance », « Vieille canaille », de chansons plus engagées sur le licenciement et la société de consommation, plus récentes sur « Avoir 16 ans aujourd'hui » ou une triste satire des « Golden Boys », partage dans le Journal du Dimanche quelques uns de ses avis sur la politique et l'état du pays. En France, « la colère sociale gronde et elle est justifiée », estime-t-il. « Les Français se sentent trahis. François Hollande a été comme une bouffée d’air frais pour des millions de gens. Et il ne se passe rien. Je n’ai rien contre lui personnellement, mais il fait de la peine, ce garçon. Hollande est tout le temps humilié et humiliant ».
A propos de Nicolas Sarkozy, avec qui on l'a souvent dit ami, et qui semble, à lire « Schmoll », plutôt un voisin qu'il a « bien connu », la cassure semble aussi nette. Ces derniers temps, j’ai du mal à le comprendre. Il enchaîne bêtise sur bêtise, il se rattrape aux branches et il n’y arrive pas. Je n’ai pas l’impression qu’il ira au bout de la présidentielle... »
S'il a été fait citoyen d'honneur du Tennessee, en 1975, un État américain où il a enregistré de nombreux albums, Mitchell dit avoir refusé que François Mitterrand - « le seul homme politique que j'ai publiquement soutenu » - lui « refile » la Légion d'Honneur. « J'ai bien fait quand on voit à qui on la donne aujourd'hui, notamment à des princes saoudiens coupeurs de tête ».
Le Front national en prend lui-aussi pour son grade ce dimanche : « Sans même parler de leur idéologie abjecte, leur programme économique comme sortir de l'euro est ridicule, estime-t-il. Ils essaient de se donner une image respectable, personne n'est dupe. Ils ont viré le père ? La belle affaire. C'est dans les gênes ».
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