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Primaire à droite : c'est la journée de NKM
Olivier Beaumont |
Intérieur
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Et de neuf ! Comme nous le révélions dans notre édition du 19 février, Nathalie Kosciusko-Morizet officialisera bel et bien aujourd'hui, en cette Journée internationale de la femme, sa candidature à la primaire de la droite et du centre.
Après celles d'Alain Juppé, François Fillon, Bruno Le Maire, Nadine Morano, Jean-François Copé, Hervé Mariton, Frédéric Lefebvre et Jean-Frédéric Poisson, NKM allonge donc un peu plus la liste fournie des prétendants à l'Elysée. Elle se dévoilera au 20 heures de TF 1, avant un rassemblement prévu dans la soirée avec ses supporteurs dans un pub parisien.
A neuf mois de l'échéance, tout reste cependant à faire pour l'ancienne ministre de Nicolas Sarkozy. A commencer par la course aux parrainages nécessaires pour pouvoir concourir : 2 500 signatures d'adhérents, 250 d'élus et vingt de parlementaires, à recueillir avant le début de la campagne officielle en septembre. Une montagne pour NKM, éjectée de l'organigramme du parti après les élections régionales de décembre et très isolée dans son camp. « Les critères de candidature sont faits pour éviter les candidatures fantaisistes, pas pour empêcher les sensibilités du parti d'être représentée. Si Nathalie ne pouvait pas concourir, cela poserait tout de même question », défend un de ses partisans. « Mais sa ligne politique est minoritaire, ses réseaux sont inexistants et ses perpétuels coups d'éclat médiatiques ont fini par user nombre d'entre nous », soupire un député parisien. Car celle que Jacques Chirac avait appelée « l'emmerdeuse » sait qu'elle agace. A commencer par Sarkozy lui-même : « Nathalie, elle est intellectuellement brillante mais politiquement très mauvaise », lâche en privé le patron des Républicains. Mais NKM croit en son destin et à la légitimité de sa candidature. « Les Français ne croient plus à la stature de l'homme providentiel. Ils veulent des solutions concrètes », martèle celle qui sort un livre en même temps que sa candidature, « Nous avons changé de monde » (Ed. Albin Michel).
Son clan réfute surtout les critiques sur sa ligne politique, que certains ne jugent pas assez ferme sur les valeurs de droite : « Mais Nathalie n'est pas non plus une espèce de gauchiste baba cool, avec un pull en poil de chèvre. C'est une vraie femme d'autorité », défend son directeur de campagne, Jérôme Peyrat. « Et elle n'est pas si minoritaire que cela, enfonce un autre de ses soutiens. La preuve : elle a entraîné avec elle une quarantaine de parlementaires de droite contre la déchéance de nationalité, alors qu'ils n'étaient que quatre à se mobiliser contre au début. »
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