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Samedi, 16 Janvier 2016
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Neumann - L'air de la primaire effraie
Laurent Neumann
Intérieur
La gauche de la gauche réclame une primaire en vue de 2017. Or, si elle avait lieu, ce ne serait pas ses candidats qui auraient la cote...



« Ne pas gouverner avec les sondages, c'est la différence entre un homme politique et un homme d'État. » Cette flèche, décochée par Martine Aubry à l'occasion de ses vœux – qui n'étaient pas que pieux –, visait évidemment François Hollande en plein cœur : n'est pas François Mitterrand qui veut, signifiait-elle…

Dans sa ligne de mire, la constitutionnalisation de l'extension de déchéance de nationalité pour les binationaux condamnés pour crimes terroristes, mesure plébiscitée par plus de huit Français sur dix. Ceux qui, à gauche, combattent cette idée rappellent que lorsque François Mitterrand avait décidé d'abolir la peine de mort, 63 % des Français étaient pour son maintien. Pour Aubry et ses amis, aucun doute, donc : Mitterrand était un « homme d'État », François Hollande tout juste un « homme politique ».

L'accusation fait mal, mais est-elle juste ? À entendre la maire de Lille, le chef de l'État, en suivant l'opinion majoritaire des Français sur la déchéance de nationalité, n'agirait donc que par opportunisme, voire par démagogie. Pis encore : par populisme. Si elle dit vrai, François Hollande serait alors un bien piètre démagogue tant sa cote de popularité est faible. Les Français auraient même plutôt tendance, si l'on en croit les sondages, à lui reprocher justement de ne pas être assez démagogue, de ne pas prendre en compte leurs souhaits, leurs requêtes, de ne pas entendre leurs cris, leur mécontentement. Un reproche que l'on pourrait d'ailleurs adresser à de nombreux responsables politiques, toutes familles confondues.

Ainsi, plus de sept Français sur dix ne veulent ni de Hollande ni de Sarkozy en 2017. Or, les duellistes de 2012 seront bel et bien dans la compétition, comme Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen, qui étaient déjà là eux aussi il y a cinq ans. De même, Jean-François Copé est-il l'un des responsables politiques les plus impopulaires. Ce qui ne l'empêche nullement de redescendre dans l'arène avec le secret espoir de pouvoir présenter sa candidature à la primaire de novembre 2016.
Ne pas insulter l'avenir

Mais l'exemple le plus criant concerne cet appel à une primaire de la gauche et des écologistes, lancé dans Libération par une quarantaine de pétitionnaires. Bingo ! 78 % des sympathisants de gauche et 81 % des électeurs socialistes réclament eux aussi une primaire à gauche pour 2017. Un souhait parfaitement légitime (le débat démocratique est toujours utile) et logique (François Hollande n'est pas assuré, tant s'en faut, de faire gagner son camp en 2017), mais un souhait qui ne sera sans doute pas exaucé.

François Hollande n'en veut pas, Jean-Luc Mélenchon non plus. Quant à Manuel Valls, plébiscité par les électeurs de gauche, et Emmanuel Macron, nouvelle incarnation médiatique du renouveau en politique, ils n'iront pas non plus. Bref, il n'y aura de primaire que si François Hollande annonce qu'il n'est pas candidat à sa propre succession. Sauf à ce que cette primaire devienne une compétition pour départager le meilleur candidat de la gauche de la gauche. Et encore : même dans cette configuration, il y a fort à parier que Mélenchon continuerait à vouloir faire cavalier seul. Quant aux écologistes et aux communistes, ils auront à cœur de ne pas insulter l'avenir et de monnayer des postes et des circonscriptions pour les législatives de 2017…

Le gag, c'est que, si la grande primaire de la gauche voyait vraiment le jour, les sympathisants de gauche choisiraient Manuel Valls (29 %) plutôt que Martine Aubry (22 %), Emmanuel Macron (15 %) plutôt qu'Arnaud Montebourg (8 %). Mélenchon, lui, plafonnerait à 4 %, et Cécile Duflot ne dépasserait pas les 1 %. Exactement l'effet inverse de celui recherché par les pétitionnaires de Libé.

Martine Aubry, cependant, dit vrai sur un point : avant de s'intéresser aux hommes et aux candidats, la gauche ferait bien de se pencher d'abord sur les idées. Et, au passage, d'arrêter – enfin ! – de s'étriper sur la déchéance de nationalité et de passer aux vrais sujets. La remarque vaut pour elle aussi, évidemment...

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Le Point.fr :: lien
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