|
 |
Journée de mobilisation dans toute la France contre l'état d'urgence
Des rassemblements ont lieu dans 70 villes pour demander la levée de cet état d'exception, refuser d'inscrire la déchéance de nationalité pour les binationaux dans la Constitution, et demander la fin de la répression ciblée de certaines populations.
Pour la levée immédiate de l'état d'urgence et l'abandon de la réforme constitutionnelle visant à étendre la déchéance de nationalité, des manifestations sont prévues dans près de 70 villes en France (dont voici la liste, avec les lieux et heures de rassemblement) ce samedi.
A l’appel des collectifs «Nous ne céderons pas» et «Stop état d’urgence», qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l’homme (FIDH), plusieurs dizaines de milliers de personnes sont attendues – la Ligue des droits de l'homme (LDH) en espère 10 000 à 15 000 à Paris, a-t-elle indiqué au Monde.
A Paris, le défilé partira à 14h30 de la place de la République, pour rejoindre le Palais Royal. A Lyon et Marseille, les cortèges débuteront respectivement à 14h30 place des Terreaux, et 15h30 place Sadi Carnot.
Ce rassemblement a lieu trois jours après que le Conseil d'Etat a rejeté un recours de la LDH demandant la levée de l'état d'urgence, et alors que le gouvernement a l'intention de prolonger cet état d'exception jusqu'en mai.
La levée immédiate de l’état d’urgence et de l’état d’exception permanent : «Il est nécessaire et possible que l’Etat protège les habitants face au terrorisme, sans remettre en cause les droits et les libertés. Nous refusons une société du contrôle généralisé, une société qui glisse de la présomption d’innocence au présumé potentiellement coupable», explique le tract qui sera distribué.
L'abandon de la constitutionnalisation de l’état d’urgence et de la déchéance de nationalité : «Inscrire le retrait de la nationalité française aux binationaux condamnés pour crimes terroristes, c’est porter atteinte au principe même d’égalité des citoyens, inscrit à l’article 2 de la Constitution, fondement de la République».
Mercredi, le Premier ministre, Manuel Valls, a annoncé que la référence aux binationaux ne sera pas inscrite dans la Constitution, ni dans la loi d'application, mais dans les faits, ils demeurent les principales cibles de la réforme.
L'arrêt «de la répression et de la stigmatisation des manifestant-e-s et militant-e-s des mouvements sociaux, des migrant-e-s, des musulman-e-s ou supposé-e-s l’être, des quartiers populaires» : les quelque 3 000 perquisitions menées depuis le début de l'état d'urgence ont visé de nombreux militants politiques et des personnes soupçonnées d'être islamistes.
|
 |
|
|