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Jeudi, 28 Janvier 2016
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Démission de Christiane Taubira : les coulisses d'une séparation
Éric Hacquemand et Philippe Martinat
Intérieur
« Je veux bien monter sur l'échafaud mais pas en baissant les yeux », disait au moment de l'élection présidentielle de 2002 Christiane Taubira. Quatorze ans plus tard, la garde des Sceaux est passée de la parole aux actes : elle s'est fait couper la tête mais en soutenant le regard du chef de l'Etat.

Une séparation qui ne fait pas vraiment les affaires du président.

A l'heure du petit déjeuner hier, lorsque le communiqué de l'Elysée tombe, annonçant la démission de la garde des Sceaux, c'est la stupéfaction. « Grosse découverte, séchage total... » confie un conseiller du président. Au cabinet de la ministre, les cartons n'étaient pas préparés. Certains collaborateurs débarquent même Place Vendôme avec des valises alors qu'un voyage aux Etats-Unis est inscrit à l'agenda de la ministre. Voilà des semaines que la ministre s'interroge. Elle a passé les fêtes de Noël en Guyane auprès de ses proches à réfléchir aux propos que lui a confié François Hollande avant son départ. « J'ai plutôt envie que tu restes », lui a-t-il dit, « mais je ne bougerai pas » sur le serment du Congrès. Et la fameuse déchéance de nationalité pour les terroristes binationaux. C'est trop pour la tenante de la gauche morale qui avale couleuvre sur couleuvre. « Au point que sa capacité digestive était épuisée », grince un proche.

Un proche du président : «Il nous reste deux radicaux de gauche»

Samedi dernier, à peine rentré de Colmar (Haut-Rhin) où il est allé inaugurer un musée, François Hollande et Christiane Taubira actent leur séparation. Il est 17 heures... six heures après que la ministre a confié sous le sceau du secret sa décision à Michel Denisot, en marge du tournage de « Conversations secrètes » pour Canal +. « Je ne serai ni garde des Sceaux ni ministre de la Culture », glisse-t-elle à son intervieweur. Mardi soir, les grandes manœuvres s'accélèrent... en pleine nuit ! Lorsque, de retour de son voyage en Inde, François Hollande descend les marches de son Airbus présidentiel, le Premier ministre Manuel Valls (qui sort d'un dîner avec les députés PS de la commission des Lois) l'attend. Négociations sur le tarmac d'Orly-Sud sur les coups de 23 heures... Les deux têtes de l'exécutif topent sur la déchéance de nationalité « nouvelle formule » et le nom du remplaçant Jean-Jacques Urvoas, un proche du Premier ministre. Il ne sera prévenu de sa nomination qu'hier matin, à 8 h 45. En pleins travaux parlementaires et par texto !

Peu après, à son cabinet, Christiane Taubira explique ne pas vouloir « sacrifier trente ans de convictions ». Quitte à placer Hollande dans l'embarras. « Ce n'est pas une bonne nouvelle, reconnaît un de ses conseillers. Le gouvernement rétrécit son périmètre politique. » En restant ferme sur la déchéance de nationalité, le chef de l'Etat qui, par ailleurs, a le soutien de l'opinion sur cette question, joue la cohérence et la constance. « Quitte à ne pas retenir les personnalités politiques », défend son entourage. Avec Taubira, le président perd une de ses béquilles de gauche. « On n'a plus les écolos, ni les frondeurs, on perd Taubira, soupire un proche. Il nous reste deux radicaux de gauche. » Paradoxe, les ministres incarnant la gauche sont désormais... hors du gouvernement : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et maintenant Christiane Taubira. Le tout quatre ans tout juste après le discours du Bourget fustigeant la finance. Mais surtout, que va faire désormais l'ancienne ministre ? « Ces gens se baladent dehors en liberté avec parfois de mauvaises intentions... », prévient le député PS de Paris, Christophe Caresche. Une candidature de Taubira à une éventuelle primaire de la gauche est écartée . Mais ceux qui veulent soumettre Hollande à l'exercice ont aujourd'hui un argument et une motivation supplémentaires. Tout comme ceux qui pressent le chef de l'Etat d'ouvrir le gouvernement aux partenaires, notamment écolos. Quitte à jouer au remaniement permanent.

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Le Parisien :: lien
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