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A Evry, le PS affrontera le FN dans le fief de Manuel Valls
Julien Heyligen |
Intérieur
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Avec 41,8 % des voix, le PS et leurs alliés Verts sont arrivés largement en tête dimanche sur le canton d’Evry (Essonne), qui comprend la commune, longtemps dirigée par le Premier ministre Manuel Valls (PS), et celle de Courcouronnes.
Comme en 2011, la gauche affrontera le FN au second tour des élections départementales. Le parti frontiste totalise 20,5 % des suffrages, devançant d’une courte tête le ticket UMP-UDI, 20 %. « Cela va être difficile. Nous allons essayer de faire venir Marine Le Pen pour galvaniser les troupes », concède Jean Perry (FN). « Il faut conforter notre résultat. Une ville comme Evry, avec le FN aussi haut, c’est choquant », jure Fatoumata Koïta (PS). « Nous visons une victoire claire et nette », complète Ronan Fleury (PS), son binôme. Le Front de gauche culmine à 11,2 %.
La droite, elle, se mord les doigts. Éliminée, il lui manque 57 petites voix pour devancer le FN. Stéphane Beaudet, le maire UMP de Courcouronnes, très impliqué dans la campagne, a la mine grave. Face à ses troupes, il déplore la désunion avec le MoDem, crédité de 6,5 % pour un total de 733 voix.
« C’est peu mais c’est ce qui nous manque pour nous maintenir, regrette la candidate Johanna De Sousa (UMP). Ici, c’est une terre de gauche. Partir divisés, c’est la défaite assurée ». Alban Bakary ne souhaite pas commenter ces accusations et se concentre sur son score. « 6,5 %, ce n’est pas négligeable. Ce n’est pas une fin, c’est un début », assure-t-il.
Dimanche soir, en mairie d’Evry, Francis Chouat (PS), le maire de la commune, tacle le FN. « Tiens, c’est la première fois que je vous vois », lance-t-il en croisant les candidats FN, les estimant absents du terrain pendant la campagne. « Et ce ne sera pas la dernière ! » rétorque Danielle Oger (FN). Après la proclamation des résultats, Francis Chouat appelle au micro à « faire barrage au FN ». « Les citoyens connaissent mes valeurs. Je fais le choix de la République », déclare de son côté Stéphane Beaudet. « Nous avons encore droit à l’alliance UMPS. Il est là leur programme pour dimanche prochain. C’est bien maigre. Nous appelons les électeurs de l’UMP à nous rejoindre », avance Jean Perry (FN). « On se retrouve à soutenir des gens avec lesquels nous ne sommes pas d’accord. Il n’y a pas d’alternative, c’est dommage », soupire Johanna De Sousa.
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