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Morin (UDI) approuve la consigne du ni-ni pour le second tour
L'ancien ministre UDI de la Défense Hervé Morin a approuvé lundi la position du "ni-ni" (ni PS, ni FN) prônée par le chef de l'UMP Nicolas Sarkozy, au second tour des départementales, à l'inverse du président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde.
"J'ai toujours eu la même position", a rappelé Hervé Morin sur Sud Radio.
"Nous avons été très clairement de ceux qui ont été à l'origine du vote blanc. Je fais partie de ceux qui considèrent que si je me retrouve dans un second tour entre le Parti socialiste et le Front national, je vote blanc", a-t-il affirmé.
"Et bien entendu, dans tous les cas où il y a une triangulaire, où nous pouvons nous maintenir, nous devons combattre, défendre nos valeurs, et continuer jusqu'au soir du second tour", a plaidé M. Morin. "Vous ne pouvez pas, pour des élections départementales, donner le sentiment de la connivence et de l'arrangement", a-t-il expliqué.
"Un, il ne s'agit pas d'élections présidentielles. Il s'agit d'élections départementales, il faut remettre ça à son niveau. Il s'agit de quelques cantons", a-t-il dit. La position de M. Morin serait différente "s'il s'agissait d'élections présidentielles, compte tenu du programme complètement dingue du Front national", a-t-il nuancé.
"Il faut éviter absolument de rentrer dans cette espèce de connivence dans laquelle le Front national veut nous faire rentrer en disant, grosso modo : +finalement, vous vous opposez publiquement, mais vous vous arrangez en coulisses pour conserver le pouvoir+", a insisté le député de l'Eure.
"Vous ne pouvez pas dire tous les jours aux Français, le Parti socialiste met le pays au fond du trou, il a rendu l'économie exsangue, et en même temps appeler à voter pour lui lorsqu'il s'agit d'élections départementales", a-t-il poursuivi.
Le président de l'UDI, Jean-Christophe Lagarde, ne partage pas cet avis. "Nous sommes, comme Jacques Chirac en son temps, très très clairs: il reste sur la table un bulletin républicain et nous appelons donc à faire barrage à l'extrême droite en utilisant ce bulletin républicain", a-t-il dit sur iTÉLÉ.
Le vice-président du parti Yves Jégo a lui aussi refusé la consigne du "ni-ni". "Je souhaite que chaque fois que c'est possible, nous mettions en place les stratégies nécessaires pour que le candidat du FN ne soit pas élu. Par exemple, quand il y a trois candidats (...) je souhaite que celui qui est arrivé en troisième se retire", a déclaré M. Jégo sur France Info dimanche.
Hervé Morin a également estimé lundi que la droite et le centre devraient désormais "intégrer la nécessité de l'union dès le premier tour" pour ne pas "passer à la trappe" dans un système politique "tripolaire". "L'enseignement de cette élection (...) c'est que nous sommes passés d'un système bipolaire, droite et centre contre PS et parti communiste ou Front de Gauche, à un système tripolaire", a déclaré Hervé Morin sur Sud Radio.
"Pour nous, UMP, UDI, MoDem (...) il nous faut désormais intégrer la nécessité de l'union dès le premier tour, parce que sinon, bien entendu, on passe à la trappe dès le premier tour", a-t-il assuré.
"Cela va nous imposer de réfléchir à l'organisation de l'élection présidentielle, à la question des primaires, et très clairement la question qui va se poser pour nous centristes, c'est: +participons-nous ou pas à l'organisation des primaires et aux primaires elles-même, et sommes-nous en capacité d'avoir un candidat à l'élection présidentielle dès le premier tour ?", a-t-il poursuivi.
"Quand on pose ces deux questions, on voit bien que compte tenu du poids et de la pression, tant du Parti socialiste que du Front national, on aura un devoir de responsabilité", a affirmé le député UDI de l'Eure.
La percée de la droite et du centre au premier tour doit-elle être attribuée à Nicolas Sarkozy ou à l'équipe d'Alain Juppé ? "C'est une victoire collective", a répondu Hervé Morin.
En Normandie et Haute-Normandie, "c'est avant tout l'oeuvre de deux ou trois hommes, du maire du Havre Edouard Philippe, qui est pourtant Juppéiste, de Bruno Le Maire et de moi-même", a-t-il précisé. "Nous avons cherché partout à faire l'union dès le premier tour pour être en mesure de gagner les deux départements, ce que nous allons très probablement faire dimanche prochain", a prédit M. Morin.
Afp via nouvel obs :: lien |
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