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Le PS est-il un parti « républicain » ?
Aristide Leucate |
Intérieur
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Nous vivons dans un pays singulier ; vous y ôtez le réel et vous trouvez des socialistes.
Paraphrasant Clemenceau (qu’idolâtrerait l’hôte de Matignon), on pourrait dire que nous vivons dans un pays singulier ; vous y ôtez le réel et vous trouvez des socialistes. Ce substantif ne doit évidemment pas être pris au pied de la lettre, dans la mesure où, précisément, la gauche actuellement au pouvoir s’est, depuis longtemps, dépêtrée de cet accoutrement décidément peu compatible avec l’économie de marché à laquelle Mitterrand s’est rallié en 1983. En revanche, l’épithète « de gauche » peut aisément être étendue à l’actuelle UMP-UDI, qui, de Juppé à NKM en passant par Jean-Christophe Lagarde, n’hésite plus à reptiler devant cette même gauche, dans une surenchère idéologique qui n’en finit plus d’exaspérer un peuple voguant désormais vers des horizons bleu marine.
Or, à mesure que le réel étend son emprise, cette gauche hollandaise s’enferme dans un déni que l’on pourrait qualifier de puéril, tant elle démontre une réelle immaturité politique. Le conte de fées de la rue de Solférino préfère s’abreuver aux sources taries des « valeurs de la République », allégorie d’une France fantomatique dont le beau nom s’est effacé – presque jusqu’au bannissement – dans le débat public.
Dès lors, cette République mythifiée serait en grand danger de lepénisation et ses valeurs – toujours aussi introuvables, sauf à les circonscrire au triptyque de nos frontons municipaux – en voie d’être sacrifiées. L’hystérie obsidionale dont fait preuve le Premier ministre faisant campagne sur le retour fantasmé de l’hydre nazie interroge sérieusement sur ses compétences réelles à gouverner notre pays. Foin du chômage, de la désindustrialisation, du fiscalisme, de la crise intellectuelle et morale, de l’immigration de substitution, Manuel Valls ressort les amulettes émoussées de l’antifascisme d’entre-deux-guerres – sur l’air des staliniens espagnols du « ¡No pasarán! ».
Bon sang ibère ne sachant mentir, le maire de Paris, Anne Hidalgo, non contente de s’être déjà ridiculisée en affirmant que le FN – créé en 1972 – avait « soutenu pendant la guerre la collaboration avec les nazis », récidive dans le sectarisme le plus obtus. Elle assène ainsi doctement que « ce n’est pas parce qu’un parti est légal qu’il porte les valeurs républicaines. […] Le FN ne joue pas dans le cadre républicain. On a été beaucoup trop complaisant collectivement à laisser monter ce parti. »
Qu’est-ce à dire ? Que nonobstant son caractère « légal », il eût fallu probablement l’interdire au prétexte d’un républicanisme prétendument trop tiède ? Ces parangons autoproclamés de la vertu politique qui se croient suffisants à décerner satisfecit ou anathèmes sont proprement insupportables !
Le parti a-national socialiste, bien que parfaitement légal, serait pourtant bien peu républicain, lui aussi, si l’on en juge par ses politiques criminelles et catastrophistes – complaisamment poursuivies par ses alliées de « droite » – qui ont littéralement immolé le « bien commun », soit la « res publica », sur l’autel de leurs folles idéologies mondialistes et libérales-libertaires.
À quand un Nuremberg des crimes de forfaiture et de haute trahison ?
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