|
 |
Femmes voilées interdites de plage : deux associations saisissent la justice
Stéphane Kovacs |
Intérieur
|
Le Collectif contre l'islamophobie en France et la Ligue des droits de l'homme veulent faire suspendre un règlement du maire UMP de Wissous, dans l'Essonne, interdisant le port de signes religieux sur l'opération estivale «Wissous plage».
«Est-on revenu au temps de l'apartheid?», s'indigne le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF). Le «shérif de Wissous-Plage» apporte «sa pierre à l'islamophobie ambiante», assène La Ligue des droits de l'homme (LDH). Après l'exclusion, samedi dernier, de deux femmes voilées de la structure estivale «Wissous Plage», les deux associations ont saisi la justice pour faire suspendre un règlement du maire UMP de Wissous, dans l'Essonne, interdisant le port de signes religieux. L'audience devant le tribunal administratif de Versailles aura lieu samedi à 10 heures, précise dans un communiqué le CCIF, qui qualifie la situation d'«inacceptable».
Le maire, Richard Trinquier, avait lui-même interdit, samedi dernier, l'entrée du site Wissous Plage à deux mamans voilées, invoquant le règlement intérieur des lieux. «Monsieur le maire, présent le jour de l'ouverture, a gentiment expliqué aux deux dames qui portaient le hijab que si elles voulaient accéder à la structure, elles ne pouvaient pas rentrer avec, raconte Patrick Kitsaïs, le directeur de cabinet du maire. Au nom de la laïcité, la mairie a rédigé un arrêté interdisant le port de signes religieux. Le maire s'appuie sur la loi de 2004 et le port de signes religieux en milieu scolaire. Il estime que ce texte s'applique à Wissous Plage, qui est un établissement recevant du public (ERP) et pas un lieu public». Une troisième femme voilée, selon l'association musulmane Al Madina, s'est vu refuser l'entrée de Wissous Plage ce samedi-là.
Video
|
 |
|
 |
|
|