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Les salariés de la SNCM "trahis" par le gouvernement
Lundi 12 mai, le président de la société maritime SNCM, n’a pas été reconduit dans ses fonctions par le conseil de surveillance suite au vote contre des six actionnaires de Transdev (co-entreprise de Véolia et CDC) et des trois abstentions des représentants de l’Etat. Le président démis «s’est dit inquiet sur l’avenir de la SNCM».
Ce vote laisse les mains libres à Véolia qui ne veut plus financer la société suite à la décision de la commission européenne de faire payer 440 millions d’euros d’amendes à l’entreprise pour avoir bénéficié d’aides de l’Etat incompatibles avec le principe de la "concurrence libre et non faussée".
En réaction à ce vote, les déclarations fusent: la sénatrice socialiste de Marseille Samia Ghali dénonce une décision qui «précipite un dépôt de bilan», «cet acte signe la disparition de la SNCM» a renchéri l’adjoint UMP des finances de la ville de Marseille.
Du côté des syndicats, «c’est une trahison…l’Etat se déjuge au profit d’actionnaires qui veulent envoyer la SNCM et ses salariés au tribunal de commerce» déclare la CGC. Pour la CGT, «c’est un choix politique et économique du gouvernement pour faire place libre à Corsica Ferries», le concurrent de la SNCM.
La saisine du tribunal de commerce, solution voulue par Véolia, aboutirait à réduire l’entreprise à 500 salariés et quatre bateaux contre 2600 employés et huit navires aujourd’hui.
Les 2600 salariés avec leurs organisations syndicales n’ont cessé d’exiger que l’Etat soutienne la SNCM et que soit dénoncé le diktat de l’Union européenne qui après avoir soutenu la privatisation en 2006 voudrait en finir avec le service public et le pavillon français de 1er registre.
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