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Dimanche, 6 Décembre 2015 |
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Régionales : un résultat médiocre pour le PS au premier tour
Avec 22% à 23 % des voix selon les instituts de sondages, le Parti socialiste se place en troisième position du premier tour des élections régionales, derrière le FN et Les Républicains. Un résultat médiocre, qui confirme, voire amplifie les estimations de votes dans les derniers jours de la campagne. Largement décrochée face à l’extrême droite dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et en PACA, les socialistes se retrouvent dans une situation politiquement compliquée alors qu’au même moment, électoralement, le PS est en situation de se maintenir et peut-être de l’emporter au second tour dans plusieurs autres régions.
Un bureau national du PS doit se tenir dès ce soir, à partir de 21 h 30 au siège du parti à Paris, rue de Solférino. Jusqu’à présent, peu de responsables socialistes acceptaient de s’exprimer, préférant attendre la réunion pour éviter une cacophonie. Le premier secrétaire des socialistes, Jean-Christophe Cambadélis, veut fixer une ligne générale à tenir dans les différentes régions.
Mais les critiques affleurent déjà, notamment chez les frondeurs du PS, contre la politique économique et sociale du gouvernement, qui continue selon eux de coûter cher à la gauche dans les urnes. « Le total gauche n’est pas mauvais, mais le problème est clairement identifié : à lézarder la gauche et la majorité mois après mois, on produit une situation où le PS est durablement la troisième force », estime dimanche soir un député frondeur.
« Le total de la gauche en fait le premier parti »
Pour le second tour, les socialistes appellent notamment à regarder le score sur l’ensemble de la gauche, en additionnant les voix du PS, des écologistes et du Front de gauche. « Le total de la gauche en fait le premier parti de la France », a réagi dimanche soir Stéphane Le Foll, le ministre de l’agriculture et le porte-parole du gouvernement. Mais selon les premiers résultats nationaux, le total des voix de gauche au premier tour n’attendrait pas les 40 %, dépassant difficilement les 35 à 30 %.
Sans surprise, le PS a enregistré de mauvais scores dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie (18 %) et en Provence-Alpes-Côte-d’Azur (16 %). Dès 20 heures, Pierre de Saintignon, la tête de liste socialiste dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, a réagi en déclarant que « tout doit être fait pour que les défenseurs de la République gagnent » au second tour, le 13 décembre. Sans prononcer le mot de « fusion » des listes avec la droite, le candidat socialiste a expliqué qu’il fallait « trouver la solution » pour empêcher Marine Le Pen de devenir présidente de la région dans une semaine.
En PACA, la tête de liste du PS, Christophe Castaner, a refusé en revanche de se retirer au profit de son adversaire LR, le maire de Nice, Christian Estrosi. « Christian Estrosi ne peut prétendre être le Républicain qui rassemblerait » au second tour, a-t-il déclaré. Pour l’emporter le 13 décembre contre Marion Maréchal-Le Pen, M. Castaner croit encore à une union de toute la gauche. « L’ensemble des forces de gauche est supérieure aux Républicains », précise-t-il à l’issue du premier tour.
La majorité PS devrait néanmoins conserver au moins trois régions : Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes et Bretagne. Le second tour n’est pas non plus d’ores et déjà perdu pour les socialistes dans trois autres régions : Normandie, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes.
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