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Dimanche, 6 Décembre 2015 |
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Régionales 2015 en Pays de la Loire : la gauche fragilisée
Pays de la Loire fait partie des quatre régions dont le territoire a été conservé par la loi du 16 janvier. Terre de droite passée à gauche en 2004 avec Jacques Auxiette (PS), elle pourrait bien revenir à ses premières amours.
2,6 millions d’électeurs, traditionnellement participationnistes, sont attendus aux urnes. Lors des dernières élections locales - municipales et départementales -, ils ont tourné le dos au Parti socialiste. 13 des 25 villes de plus de 10.000 habitants et quatre des cinq départements sont désormais à droite. Le FN, longtemps boudé, rassemblait cette fois un votant sur cinq.
Dynamique ! La région, très attractive, se porte bien. Elle se distingue par un dynamisme démographique (naturel ou d'immigration) bien supérieur à la moyenne (+0,9% annuel au lieu de +0,5%). Sur ses 3,7 millions d’habitants, les deux tiers vivent dans des communes rurales ou faiblement urbanisées. Mais Nantes-Saint-Nazaire, Angers et Le Mans y dessinent une armature urbaine solide. Dans chaque département, le chômage est inférieur à la moyenne nationale, même si la Sarthe et le Maine-et-Loire sont plus fragiles.
Sondages : le PS à la traîne. Le dernier sondage Ipsos, publié le 2 décembre, donne au premier tour la droite et le centre (LR-UDI) en tête avec 32% des intentions de vote, la gauche (PS-PR) est à 27% et le FN à 25%. Au deuxième tour, les écarts se resserrent avec 39% pour la droite et 37% pour la gauche. Le FN est crédité de 24%
Fait marquant : Notre-Dames-des-Landes. Comme en 2010, le fantôme de l’aéroport, dont l’Etat vient d’annoncer le redémarrage des travaux en 2016, pèse sur la campagne. A gauche, il constitue l’un des principaux facteurs de division entre le PS et EELV, qui font bande à part, tout comme le Front de gauche. Favori pour remporter la région, Bruno Retailleau, tête de liste de l'union du centre et de la droite et patron des sénateurs LR, a pour sa part réussi à s'allier avec le MoDem local, pourtant opposé au projet. Une alliance qui ne l'a pas empêché de se féliciter de l'annonce du redémarrage des travaux.
Dix têtes de liste :
Cécile Bayle de Jessé, Debout la France
Sophie Bringuy, Europe Écologie Les Verts
Gilles Denigot, Choisir nos régions
Christophe Clergeau, Union de la gauche et des écologistes
Pascal Gannat, Front national
Eddy Le Beller, Lutte ouvrière
Alain Pagano, tête de liste Parti communiste
Alain Parisot, L’Union populaire républicaine.
Bruno Retailleau, Les Républicains / UDI / MoDem
Olivier Terrien, «Communistes» (hors PC)
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