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Samedi, 5 Septembre 2015
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Migrants : en Europe, les voix discordantes du continent
Jean Quatremer et Sylvain Mouillard
Intérieur
Les dirigeants européens multiplient les annonces sur l’accueil des réfugiés depuis jeudi, mais peinent à s’exprimer à l’unisson.

Les morts s’enchaînent, les chiffres valsent. La crise des migrants, parmi lesquels une grande part de réfugiés potentiels, pousse les dirigeants européens à agir. Et à adapter des dispositifs jugés obsolètes. Jeudi, le couple franco-allemand a fait part de sa volonté de mettre en place un mécanisme «permanent» et «obligatoire» de répartition des réfugiés au sein de l’Union. François Hollande prend bien soin de ne pas utiliser le mot «quotas», qui avait hystérisé le débat public en France au printemps. Mais c’est bien de cela qu’il s’agit. La Commission européenne, de son côté, propose de «relocaliser» 120 000 demandeurs d’asile arrivés en Italie, Grèce et Hongrie, et dont un examen rapide des situations devra mettre au jour leur besoin manifeste de protection. Dit autrement : les ressortissants de pays en guerre ou dictatoriaux (Syrie, Irak, Afghanistan, Erythrée) en seront les premiers et principaux bénéficiaires.

«Pré-tri». Ces deux annonces, si elles aboutissent, constitueraient un progrès par rapport à l’accord conclu en juillet. A l’époque, les partenaires européens n’avaient pu se mettre d’accord que sur une aide apportée à 54 000 personnes - réfugiés et demandeurs d’asile -, sur la simple base du volontariat des pays. L’Allemagne et la France avaient assumé une bonne part de l’effort. Pourtant, confie une source officielle française, «ces mesures ne suffisent plus aujourd’hui». Leur effectivité même reste sujette à caution. Faute d’avoir pu repérer et orienter les demandeurs d’asile, la «relocalisation» de 32 000 personnes n’a que très peu été réalisée.

L’enjeu pour les partenaires européens est de s’accorder sur la création de «hotspots», des centres d’accueil et de tri, dans les pays situés aux frontières de l’UE (Italie, Grèce et, désormais, Hongrie). Le premier doit ouvrir ses portes fin septembre à Catane, en Sicile. D’autres devraient suivre d’ici la fin de l’année. C’est dans ces lieux que l’Europe espère accueillir «dignement» les migrants, pour quelques mois, et examiner les situations de chacun. Avec deux objectifs : répartir les demandeurs d’asile légitimes au sein de l’Union, et «raccompagner» les «migrants irréguliers» vers leur pays d’origine, ainsi qu’on l’explique à l’Elysée. Une petite révolution : actuellement, les Etats membres traitent eux-mêmes les demandes, au cas par cas. Ce «pré-tri» mobilisera de nouvelles ressources, humaines et budgétaires. Des agents de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) seraient dépêchés aux frontières de l’Union européenne.

Risques. Les associations ne manqueront pas d’attirer l’attention sur la nécessité d’un examen complet et approfondi des situations individuelles des migrants, qu’ils viennent de Syrie ou d’Afrique de l’Ouest, par exemple. Autre préoccupation : les migrants considérés comme «économiques» ne risquent-ils pas de fuir ces «hotspots» et de prendre davantage de risques pour rejoindre l’Europe ? D’autres questions restent en suspens. Sur les 120 000 personnes à répartir, d’abord. 230 000 hommes, femmes et enfants ont gagné la seule Grèce depuis le début de l’année, et le flux ne cesse de s’accélérer. L’effort de répartition proposé par la Commission européenne, s’il est louable, reste donc insuffisant si on le compare aux évaluations du Haut Commissaire de l’ONU pour les réfugiés (HCR) : António Guterres a appelé vendredi à la répartition d’au moins 200 000 demandeurs d’asile dans l’Union européenne.

Ensuite, l’idée d’un mécanisme «permanent» et «obligatoire» est loin d’être partagée par l’ensemble des partenaires européens. Les pays de l’Est, notamment, l’avaient balayée d’un revers de main il y a deux mois. Côté français, on veut croire que le débat «s’ouvre peu à peu». A voir. Vendredi, le Parlement hongrois a voté en urgence une nouvelle législation antimigrants. Le Premier ministre populiste et conservateur Viktor Orbán a estimé que «si nous ne protégeons pas nos frontières, des dizaines de millions de migrants continueront de venir en Europe» et, un jour, «nous serons une minorité dans notre propre continent». A Bruxelles, on s’active pour faire passer la pilule : un pays qui, pour des raisons «objectives» - lesquelles seront appréciées par la Commission -, ne peut pas participer à ce système, pourrait en être dispensé durant un an. En échange, il devrait payer une contribution au fonds d’urgence européen pour les migrations.

Parallèlement, Berlin et Paris formulent d’autres propositions pour tarir le flux de migrants vers l’Europe. Il s’agit notamment d’harmoniser les listes de pays considérés comme «sûrs», afin de limiter les demandes d’asile venant des Balkans, qui représentent 40 % du total en Allemagne.

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