
Mohamed Ali est décédé et les messages de condoléances affluent du monde entier afin d’honorer un grand athlète. Ainsi, de nombreux politiques ont apporté des hommages vibrants. Pour Obama : « Mohamed Ali était “The Greatest”. Point final. » Cameron estime que « [Ali] était un champion des droits civiques, et un exemple à suivre pour tellement de gens ». La France n’est pas en reste. Pour Najat Belkacem, Mohammed Ali était un « poids lourd au pas léger, boxeur et pacifiste, immense champion attaché au progrès pour tous. Adieu Ali ». Jean-Christophe Cambadélis, lui, souligne plutôt son antimilitarisme : « Muhammad Ali, l’icône des insoumis du Vietnam et des minorités, n’est plus. »
Bref, les hommages viennent des quatre coins de la planète. Nombreux sont les médias qui nous livrent « les citations les plus mémorables du boxeur poète » (Le Monde, 4 juin). Cependant, certaines des citations les plus passionnées d’Ali, et qui reflètent ses convictions personnelles, sont simplement passées à la trappe :
Bien sûr que l’homme blanc, c’est le diable. C’est à lui de prouver le contraire ! »
Les Blancs et les Noirs ne peuvent coexister, c’est la nature, c’est tout. »
Mon ennemi, c’est le Blanc et non pas le Vietcong. »
Ou encore, et en parlant de mariage inter-ethnique :
Dieu nous a rendus différents […], qu’y a-t-il de triste que je veuille que mes enfants me ressemblent ? Tout parent a ce même souhait. Il n’y a rien de triste au fait que je refuse de diluer ma race. »
Obama, Cameron, Belkacem, Cambadélis et les médias qui, en général, sont si prompts à faire la chasse au racisme ignoraient-ils que « The Greatest » était aussi un raciste qui s’assumait et qui en était fier ? Serait-il possible qu’ils aient tous fait une exception parce qu’Ali était noir ?
En juillet 2015, Terrance Gene Bollea, un célèbre catcheur et acteur américain plus connu sous le nom de Hulk Hogan, perdit tous ses titres, contrats, sponsors et divers soutiens car il avait publiquement déclaré les mêmes convictions que celles de Mohamed Ali sur le mariage inter-ethnique. Ironiquement, Hulk Hogan et Mohamed Ali était des amis proches.
L’accusation de racisme est généralement réservée aux Blancs. Ces derniers le savent et en sont terrifiés car il y a beaucoup à perdre face à cette charge. Nos adversaires, qu’ils soient blancs ou non, ont conscience de cette faiblesse. Pour faire avancer leurs divers plans de société, ils utilisent, depuis des décennies, des mots comme raciste, homophobe, fasciste, etc. Vous aurez beau clamer votre innocence, votre couleur de peau est de celle des suspects, c’est comme ça.
Si un raciste, aussi bon athlète qu’il ait pu être, a pu recevoir un tel un hommage mondial, alors nous devons comprendre que l’accusation de racisme n’est qu’un outil pour nous faire taire. Le mieux, c’est de faire comme Trump : en cas d’accusation, sourions et passons à autre chose. Les mots n’ont d’importance que si on leur en donne…