« On lâche rien »: un millier de personnes selon la police, 3 000 selon les syndicats, ont défilé ce jeudi à Toulouse contre le projet de loi Travail.

Derrière une banderole « Salariés, jeunes, chômeurs, retraités, ensemble mobilisé pour nos droits », le cortège s’est élancé du Palais de justice, au son de tambours et aux cris de « On lâche rien » et « cette société-là, on en veut pas » sous des drapeaux CGT, SUD, NPA ou PCF.

L’intersyndicale a rassemblé moins de monde que la semaine passée (entre 2 200 et 7 000 personnes), dans une métropole où la contestation contre la loi Travail a rassemblé 8 000 à 20 000 personnes le 9 avril et jusqu’à 20 000 à 100 000 personnes le 31 mars.

Trois personnes interpellés

En marge de la manifestation, trois personnes ont été interpellés pour « dégradation volontaire », des tags et jets de peintures selon la police. La foule a finalement rejoint le siège local du Medef, où quelques manifestants ont allumé des fumigènes avant de se disperser.

Jeudi matin, une centaine de manifestants de Nuit Debout, selon les chiffres de la préfecture, avaient investi la gare Matabiau et bloqué un train avant l’intervention des forces de l’ordre. Trois personnes avaient été interpellées pour « entrave à la circulation » et « vol aggravé », selon la police.

Deux sites de traitement des déchets bloqués

En Ariège, deux sites de traitement des déchets étaient toujours bloqués ce jeudi, pour la septième journée consécutive, alors qu’à Auch, dans le Gers,un pont a été bloqué par quelque 150 retraités et opposants à la loi Travail.

A Albi et Castres, dans le Tarn, des manifestants ont camouflé les horodateurs des deux villes, et à Narbonne dans l’Aude, des cheminots grévistes ont symboliquement déposé des rails devant les locaux du PS.