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Présidentielle : Marine Le Pen espère affronter Alain Juppé
Marine Le Pen, présidente du Front national, estime mardi dans un entretien à L'Opinion qu'Alain Juppé « sera le candidat » des Républicains à la présidentielle, après avoir battu Nicolas Sarkozy et ses autres rivaux fin novembre à la primaire.
« Je crois que les électeurs de l'UMP ne veulent plus de Nicolas Sarkozy, et qu'ils le lui disent sur tous les tons, notamment à travers les très hauts niveaux de sondage d'Alain Juppé (...) Je pense que (celui-ci) sera le candidat », estime l'eurodéputée.
Le maire de Bordeaux est « l'inverse de ce que je suis »
Le maire de Bordeaux, d'après Marine Le Pen, « ne pourra pas camoufler ce qu'il est. Et ce qu'il est, c'est l'inverse de ce que je suis. Sa vision de la France sous tutelle, ultra-libérale, multiculturelle, communautariste, est à l'inverse de la mienne. Oui, ce serait sain que se retrouvent face à face deux personnalités qui ont des visions aussi opposées ».
« Il est tellement le symbole de ce système que nous combattons que sa candidature pourrait accélérer le processus de recomposition de la vie politique auquel j'aspire. D'un côté, l'UMPS, mondialiste, post-nationale. De l'autre côté, les patriotes, attachés à la Nation dans toutes ses composantes », poursuit la dirigeante d'extrême droite, en remettant une couche.
Nicolas Sarkozy, « c'est Barbapapa »
Pour Marine Le Pen, Nicolas Sarkozy, « c'est Barbapapa : il peut se transformer en patriote, en centriste, en immigrationniste ou en opposant à l'immigration. N'ayant pas de colonne vertébrale, il fait fi de toute sincérité ou conviction, il s'adapte », critique-t-elle. Déjà, fin février, elle avait proposé à Alain Juppé de débattre et de « parler ensemble programme ». Poursuivant sur la candidature LR, elle résume sa pensée : « Je ne sais pas si elle (la candidature, ndlr) m'arrangerait, mais elle serait la plus honnête. »
La fille de Jean-Marie Le Pen note d'ailleurs que « le signal que lance le soutien de François Baroin à Nicolas Sarkozy est incroyablement important » car le sénateur-maire de Troyes « est l'homme de l'interdiction des crèches dans les mairies, du soutien aux camps de migrants ».
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