Même à 91 ans, il y a un début à tout. Le sénateur Serge Dassault, ancien maire de Corbeil-Essonnes, comparaît à compter d’aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Paris, et c’est une première pour lui. Il est poursuivi pour blanchiment de fraude fiscale.

Une fraude présumée évaluée à 31 millions d’euros

Les magistrats le soupçonnent d’avoir caché 31 millions d’euros à l’étrangers, répartis sur plusieurs comptes placés dans les Îles Vierges britanniques, au Luxembourg ou encore au Liechtenstein sous le nom de sociétés ou fondations.

Il s’agit du dénouement judiciaire d’une enquête ouverte en novembre 2014. A ce chef d’accusation s’en ajoute un autre, complémentaire du premier: il est jugé pour omission de déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique. A l’époque, celle-ci avait émis « un doute sérieux » sur l’exactitude et la véracité du patrimoine déclaré.

Le cas Corbeil-Essonnes

L’existence d’argent dissimulé par Serge Dassault à l’étranger a déjà été soupçonnée précédemment, en l’occurrence au cours de l’enquête sur des achats de voix présumés à Corbeil-Essonnes lors des élections municipales de 2009 et 2010. L’homme d’affaires est d’ailleurs mis en examen dans celle-ci depuis avril 2014 mais l’instruction de ce dossier se poursuit.