Le commandement militaire américain en Irak semble pencher en faveur d’un gel du retrait des troupes américaines à partir de cet été, alors que les gains sur le front de la sécurité restent fragiles, une option qui a reçu la bénédiction tacite du président George W. Bush.

Washington a déjà décidé de rappeler d’ici à l’été quelque 30 000 soldats, venus en renfort début 2007, pour ramener leur nombre en Irak à quelque 130 000. Or, le plus haut gradé américain en Irak, le général David Petraeus, semble enclin à réclamer un délai de réflexion avant de décider de nouvelles réductions, pour s’assurer que les gains obtenus en Irak, sur le front de la sécurité, ne sont pas menacés par la baisse du nombre de troupes.

Au Pentagone, les avis sont partagés. Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates dit espérer la poursuite du retrait des troupes au deuxième semestre « si les conditions le permettent ».

Si aucune décision n’a encore été prise, les démocrates commencent déjà à monter au créneau. « Mettre un coup d’arrêt à la modeste réduction des troupes en Irak démontre l’insistance du président à poursuivre une guerre sans fin, et affaiblira encore nos capacités militaires », a martelé hier la présidente de la Chambre des représentants américaine, Nancy Pelosi.