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Brésil : devant la foule, Lula dénonce une tentative de «coup d'Etat»
Article mis en ligne par la Rédaction |
International
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Malgré les soupçons de corruption pesant sur lui, Lula ne se résout pas à abdiquer. Devant une foule de partisans à Sao Paulo, l'ancien président, nommé Premier ministre cette semaine, a dénoncé les attaques contre la gauche, en prévenant qu'il n'allait «pas accepter un coup d'Etat».
Une rhétorique faisant écho à celle utilisée par Dilma Rousseff. Jeudi, la présidente avait dénoncé les manoeuvres de «putschistes».
Ovationné par des dizaines de milliers de sympathisants dans le centre de la capitale économique brésilienne, Luiz Inacio Lula da Silva, en chemise rouge, a ainsi pris la défense de son héritière politique, menacée de destitution pour maquillage présumé des comptes publics.
«Nous n'allons pas accepter la provocation», a clamé l'ancien chef de l'Etat. Cinq jours après des manifestations qui avaient rassemblé trois millions de Brésiliens contre Dilma Rousseff, le Parti des travailleurs (PT), au pouvoir, la Centrale unique des travailleurs (CUT) et d'autres mouvements de gauche mobilisaient vendredi leurs troupes dans plus de 30 villes. A Salvador de Bahia, un imposant cortège a rassemblé 50 000 manifestants selon la police, et 100 000 selon les organisateurs.
L'entrée au gouvernement de Lula a suscité la controverse en raison des accusations pesant contre lui dans le cadre du scandale de corruption Petrobras. Sa nomination a déclenché un ping-pong judiciaire entre les suspensions de son investiture par plusieurs juges et les annulations prononcées ensuite par d'autres tribunaux. Et ce feuilleton semble est loin d'être terminé. La Cour suprême (STF) est saisie de 12 demandes non suspensives réclamant d'interdire à Lula d'exercer sa fonction de chef de cabinet au motif qu'elle constituerait une entrave à l'enquête qui le vise.
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