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Hongrie : le Premier ministre refuse les quotas de migrants proposés par l'UE
Le Premier ministre populiste hongrois Viktor Orban a estimé lundi 7 septembre prématuré de débattre de quotas de répartition de réfugiés au sein de l’Union européenne tant que le flux de migrants ne serait pas sous contrôle et que les frontières ne seront pas sécurisées. Une position qui tranche avec celle notamment de l'Allemagne et de la France qui y sont favorables.
La Hongrie est devenue ces dernières semaines le point de transit principal pour entrer par voie terrestre dans l'espace Schengen. Une situation que déplore le Premier ministre de ce pays qui fait tout pour limiter l'afflux des migrants sur son territoire. Il refuse ce lundi 7 septembre la fixation de quotas d'accueil des réfugiés souhaitée notamment par l'Allemagne et l'Autriche.
Sécuriser les frontières
Dans une interview diffusée par l'ORF, la radio publique autrichienne, le Premier ministre hongrois est revenu sur la crise migratoire que subit de plein fouet son pays. Selon ce dernier, avant de mettre en place des quotas d'accueil, il faut d'abord sécuriser les frontières. "Parler de quotas n'a aucun sens si la frontière externe de l'Europe n'est pas bloquée. Quand nous aurons verrouillé la frontière extérieure et stoppé ainsi l'immigration illégale, nous pourrons alors évoquer les solutions", a déclaré Viktor Orban.
Un mur qui fait polémique
Le chef du gouvernement a également été interrogé sur la clôture de barbelés de 3,5 mètres de haut en cours de construction sur 175 km à la frontière entre la Hongrie et la Serbie pour empêcher l'entrée de nouveaux migrants. Il a expliqué que cette structure était complètement légale. "Nous protégeons l'Europe selon la réglementation européenne qui dit que les frontières ne peuvent être franchies que dans certains secteurs de façon contrôlée après enregistrement", a-t-il affirmé.
Si le président François Hollande déplore cette solution, il rejoint Viktor Orban sur la question des contrôles aux frontières de l'UE. "La condition pour agir efficacement, c'est la mise en place de contrôles aux frontières de l'Union", en Italie, en Grèce, en Hongrie, avec "des centres de contrôle et d'enregistrement" pour "accueillir", mais aussi "établir la distinction entre ceux qui relèvent du droit d'asile et ceux qui doivent être raccompagnés de façon digne", a martelé le chef de l'Etat français, lors de sa 6e conférence de presse, ce lundi 7 septembre.
"L'usage des armes ne sera pas nécessaire"
Quant à savoir si des instructions ont été données aux militaires postés à la frontière de tirer sur les personnes qui tentent de s'introduire en Hongrie, Viktor Orban a répondu par la négative. "Ceux qui voudront quand même franchir la clôture devront être arrêtés et poursuivis. L'usage des armes ne sera pas nécessaire", a-t-il rappelé.
Une aide financière
Le Premier ministre Hongrois Viktor Orban a estimé lundi que l'Union européenne devait fournir un soutien financier à la Turquie et aux autres pays non membres de l'UE pour les aider à gérer l'afflux de migrants et de réfugiés qui tentent de rejoindre le continent.
"Il serait beaucoup plus sensé si l'Union européenne établissait un fonds (...) à partir duquel, en accord avec les pays qui sont importants pour nous, comme la Turquie, nous pourrions fournir un soutien pour traiter le problème des réfugiés dans ces pays", a-t-il conclu devant des diplomates hongrois à Budapest aujourd'hui.
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