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Yemen : combats sporadiques après l'accord sur un cessez-le-feu
Article mis en ligne par la Rédaction |
International
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Un cessez-le-feu est entré en vigueur dimanche à minuit (22 heure dimanche, heure française) au Yémen, à l'initiative de l'ONU qui veut organiser des pourparlers de paix à partir du 18 avril. Cette trêve tient en dépit d'«attaques des rebelles» chiites pro-iraniens, a déclaré lundi le général Mohamed Ali al-Makdashi, chef d'état-major des forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi.
«La trêve ne s'est pas effondrée et nous espérons voir les rebelles (Houthis) mettre fin à leurs agressions et respecter le cessez-le-feu», a-t-il indiqué.
Le général al-Makdashi a affirmé que ses forces se contentaient pour le moment de «stopper toute tentative d'avance des Houthis». Selon lui, les rebelles ont «violé» la trêve sur plusieurs fronts, notamment à Taëz (sud-ouest), à Marib, à l'est de la capitale Sanaa, et dans la province de Jawf, plus au nord. Le général yéménite a ajouté qu'un missile, tiré par les rebelles depuis la région de Sanaa en direction de Marib, avait été intercepté peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
A Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen, la commission militaire dépendant des forces loyalistes a affirmé tôt lundi avoir recensé «douze violations de la trêve par les rebelles». Selon cette commission, un civil a été tué et plusieurs autres blessés par des tirs des Houthis contre des quartiers de la ville qu'ils assiègent en partie. «Notre riposte s'est limitée à l'autodéfense», a assuré cet organisme dans un communiqué.
Selon un communiqué publié par l'agence de presse Saba, les deux parties ont assuré avoir remis à l'ONU une lettre portant leur engagement «à cesser les opérations militaires terrestres, maritimes et aériennes» sur l'ensemble du Yémen. Elles ont, en outre, indiqué avoir communiqué à l'organisation internationale les noms de leurs représentants au sein de commissions locales chargées de consolider le cessez-le-feu.
Cette trêve «est essentielle, urgente et indispensable»
Le médiateur de l'ONU au Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, a salué la cessation des hostilités et exhorté les belligérants et la communauté internationale à «rester déterminés à la soutenir». Cette trêve «est essentielle, urgente et indispensable», a-t-il déclaré dans un communiqué publié dimanche. «Le Yémen ne peut pas se permettre de perdre davantage de vies».
De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Abdel Malek al-Mekhlafi, a indiqué que le gouvernement du président Hadi avait donné des «garanties à l'ONU pour le maintien de la trêve». Il a souhaité que cette dernière puisse favoriser l'acheminement d'aides humanitaires aux civils et contribuer au succès des pourparlers politiques à Koweït.
Avant même l'entrée en vigueur de la trêve, la coalition arabe menée par Ryad a indiqué qu'elle allait respecter le cessez-le-feu, à la demande du président Hadi. «La coalition arabe (conduite par l'Arabie saoudite) va respecter un cessez-le-feu au Yémen à partir de minuit (heures locales, ndlr) à la demande du président Hadi mais se réserve le droit de riposter» à toute attaque des rebelles, a-t-elle indiqué dans un communiqué publié à Ryad.
«La coalition va respecter le cessez-le-feu»
Le porte-parole de la coalition, le général de brigade saoudien Ahmed Assiri assure que les «ordres ont été donnés pour le respect du cessez-le-feu». «Et je peux vous assurer que la coalition va respecter le cessez-le-feu», a-t-il insisté, ajoutant que des commandants rebelles ont rencontré des forces loyalistes pour former des commissions chargées de surveiller l'arrêt des hostilités sur le terrain.
Des sources militaires loyalistes ont accusé les Houthis d'avoir déjà violé la trêve à Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen, mais les incidents signalés ne semblent pas remettre en cause de manière sérieuse ce cessez-le-feu. La trêve a été précédée par des affrontements localisés entre rebelles et forces loyalistes mais la capitale Sanaa n'a pas connu dimanche de raids aériens de l'aviation de la coalition arabe.
Des experts estiment qu'elle a plus de chances de tenir que les précédentes. Houthis et Saoudiens ont échangé en mars des prisonniers après des pourparlers inédits sur une trêve humanitaire à la frontière. Si cette nouvelle trêve tient, des pourparlers doivent reprendre le 18 avril à Koweït pour trouver une solution politique au conflit qui a fait quelque 6.300 morts, des civils pour la moitié, et 30.000 blessés depuis mars 2015, selon les Nations unies.
Le Yémen, pays pauvre de la Péninsule arabique, est en proie au chaos depuis la montée en puissance des Houthis qui contrôlent la capitale Sanaa et une bonne partie du nord et de l'ouest du Yémen. Les Houthis, alliés à des unités de l'armée restées fidèles à l'ex-président Ali Abdallah Saleh, ont fait leur entrée dans la capitale en septembre 2014. Six mois plus tard, l'Arabie saoudite voisine intervenait à la tête d'une coalition militaire arabe pour soutenir le président Abd Rabbo Mansour Hadi face au camp rebelle, accusé de liens avec l'Iran.
La trêve entrée en vigueur lundi au Yémen tient en dépit d'"attaques des rebelles" chiites pro-iraniens, a déclaré lundi à l'AFP le chef d'état-major des forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi.
"La trêve ne s'est pas effondrée et nous espérons voir les rebelles (Houthis) mettre fin à leurs agressions et respecter le cessez-le-feu" parrainé par les Nations unies, a indiqué le général Mohamed Ali al-Makdashi.
Il a affirmé que ses forces se contentaient pour le moment de "stopper toute tentative d'avance des Houthis".
Selon lui, les rebelles ont "violé" la trêve sur plusieurs fronts depuis dimanche à minuit (21H00 GMT), notamment à Taëz (sud-ouest), à Marib, à l'est de la capitale Sanaa, et dans la province de Jawf, plus au nord.
Le général yéménite a ajouté qu'un missile, tiré par les rebelles depuis la région de Sanaa en direction de Marib, avait été intercepté peu après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu.
A Taëz, grande ville du sud-ouest du Yémen, la commission militaire dépendant des forces loyalistes a affirmé tôt lundi avoir recensé "douze violations de la trêve par les rebelles".
Selon cette commission, un civil a été tué et plusieurs autres blessés par des tirs des Houthis contre des quartiers de la ville qu'ils assiègent en partie.
"Notre riposte s'est limitée à l'autodéfense", a assuré cet organisme dans un communiqué.
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