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Syrie: Washington s'inquiète d'un éventuel assaut du régime violant le cessez-le-feu
Article mis en ligne par la Rédaction |
International
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Les Etats-Unis se sont inquiétés lundi d'une éventuelle offensive armée du régime syrien à Alep, avec le soutien de la Russie, qui violerait le cessez-le-feu en Syrie.
Les combats se sont intensifiés autour de cette ville du nord de la Syrie, où plusieurs factions rebelles combattent les troupes du président Bachar al-Assad.
Le Premier ministre syrien Waël al-Halqi a prévenu dimanche que le régime et ses "partenaires russes" étaient prêts à lancer une offensive pour reprendre la ville.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé dimanche son homologue russe Sergueï Lavrov pour lui faire part de son inquiétude, a rapporté lundi à Washington un porte-parole du département d'Etat, Mark Toner.
"Nous sommes très très inquiets de la récente intensification des violences. Y compris d'actions qui violent à notre avis la cessation des hostilités" du 27 février, a déclaré M. Toner.
Le Front Al-Nosra, branche syrienne d'Al-Qaïda, et le groupe Etat Islamique ne sont pas concernés par la trêve conclue sous les auspices des Etats-Unis et de la Russie.
Or Alep abrite différentes factions rebelles et Washington s'inquiète d'un éventuel assaut du régime contre Al-Nosra qui frapperait aussi des factions rebelles plus modérées, engagées dans le cessez-le-feu.
Ces opérations militaires risquent de faire s'effondrer le fragile cessez-le-feu, deux jours avant la reprise des négociations de paix à Genève, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
"Un des choses sur lesquelles le secrétaire (Kerry) a insisté très fortement dans son appel téléphonique hier au ministre (russe) des Affaires étrangères, c'est de nous assurer que nous travaillons à établir quel groupe combat, et où", a ajouté le représentant de la diplomatie américaine.
"Nous avons parlé du fait que tout le monde doit se concentrer sur Al-Nosra et Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique, Ndlr), mais que nous ne pouvons pas avoir de chevauchements ni de violations (de la trêve, Ndlr) en combattant ces groupes qui se sont investis dans le cessez-le-feu", a-t-il affirmé.
L'OSDH s'est lui aussi inquiété lundi du fait que des jihadistes d'Al-Qaïda, alliés à des rebelles, étaient à l'offensive dans le nord, le centre et la région côtière de la Syrie, mettant eux aussi en danger la trêve.
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