Le Parlement européen dénonce le soutien de Moscou à l'extrême droite
Le Parlement européen s'est inquiété mercredi du soutien apporté par la Russie à des partis "radicaux et extrémistes" dans les Etats membres de l'Union européenne, dans une résolution qui vise implicitement le Front national.
Le prêt de neuf millions d'euros obtenu par le parti de Marine Le Pen auprès d'une banque russe a déjà suscité en mai la création d'une commission d'enquête parlementaire à Paris.
Dans une résolution qui porte sur la réévaluation des relations entre l'Union européenne et la Russie dans le contexte de la crise ukrainienne, les députés européens dénoncent aussi la réunion, en mars dernier à Saint-Pétersbourg, d'une dizaine
de partis d'extrême droite à l'invitation de Rodina, une formation alliée à Vladimir Poutine.
Les eurodéputés demandent à la Commission européenne et aux Etats membres de mettre en place un mécanisme permettant de surveiller l'aide financière, politique ou technique fournie par la Russie à des partis politiques ou d'autres organismes.
Ils estiment également que des moyens supplémentaires doivent être mis en oeuvre pour surveiller et contrecarrer la propagande russe en Europe.
La résolution, élaborée par le démocrate-chrétien lituanien Gabrielius Landsbergis, a été adoptée par 494 voix contre 135 et neuf abstentions.
(Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse) |