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Indonésie : au moins quatre morts dans un attentat à Jakarta
Au moins quatre personnes ont été tuées dans des explosions jeudi matin sur une artère très fréquentée de Jakarta, la capitale de l'Indonésie. Des coups de feu ont également été entendus à l'extérieur d'un café quand les policiers sont arrivés.
«Pour le moment, les coups de feu ont cessé mais des tireurs sont toujours en fuite, nous redoutons de nouveaux coups de feu», a expliqué le porte-parole de la police nationale Anton Charliyan. Au moins un des assaillants circulerait en moto et des grenades seraient encore lancées. La police soupçonne également des tireurs de s'être retranchés dans un cinéma, près du café Starbuck et non loin d'un bâtiment des Nations Unies.
Les victimes sont trois civils et un policier, a fait savoir Anton Charliyan. Les six explosions, survenues près d'un poste de police, ont été causées par au moins une bombe. Plusieurs corps ensanglantés étaient allongés sur le sol.
Des hélicoptères survolaient la zone des explosions. L'ambassade de France a envoyé sur twitter un message d'alerte demandant de «limiter les déplacements en ville». Elle demande également de ne pas se rendre à l'ambassade.
Le président indonésien a rapidement qualifié ces explosions «d'actes de terrorisme».
La police indonésienne était en alerte maximale pendant les fêtes de fin d'année, après avoir déjoué un attentat suicide projeté à Jakarta pour le Nouvel An par des extrémistes présumés pour certains liés à Daech, selon la police.
En décembre, les policiers indonésiens avaient arrêté cinq personnes soupçonnées d'appartenir à un réseau proche de l'organisation Etat islamique et quatre autres en rapport avec le groupe extrémiste Jemaah Islamiyah, responsable d'attentats de grande ampleur en Indonésie. Les forces de l'ordre avaient saisi du matériel servant à la fabrication d'explosifs ainsi qu'un drapeau inspiré par Daech. Les extrémistes islamistes avaient également d'autres cibles dont des stations de police, des centres commerciaux, des groupes chiites minoritaires et des membres de l'unité d'élite de la police antiterroriste.
Près de 150 000 policiers et militaires avaient été mobilisés pour garder des sites importants pendant la période d'alerte maximale durant les fêtes, du 24 décembre au 2 janvier.
L'Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde, avait été précipitée dans sa propre «guerre contre le terrorisme» par les attentats de Bali en 2002 (202 morts). Mais l'archipel n'avait pas connu d'attentats majeurs depuis ceux qui ont fait neuf morts en juillet 2009 dans des hôtels de luxe à Jakarta.
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