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A Milan, les europhobes tirent à boulets rouges sur l’UE
Le groupe parlementaire européen Europe des Nations et des Libertés fondé à Bruxelles en juin 2015 par la présidente du Front national, Marine Le Pen, et Matteo Salvini, chef de la Ligue du Nord, a tenu ce vendredi 29 janvier sa première convention à Milan, dans le nord de l’Italie.
Du PVV du Hollandais Geert Wilders au FPÖ Autrichien, en passant par le Vlaams Belang et de petits partis europhobes polonais et roumains, tout ce que l’Europe compte de partis europhobes et anti-immigrés était rassemblé ce vendredi. Ce rendez-vous dans l’auditorium de la Fiera de Milan a surtout servi de plateforme à un déchaînement verbal contre le « Monstre de Bruxelles » et devant quelques centaines de sympathisants.
Acclamée telle une star, Marine Le Pen a pu allègrement qualifier le Traité de Schengen « d’infamie ». Un point de vue partagé par l’organisateur de ce meeting, Matteo Salvini, le leader de la Ligue du Nord. Parmi les thèmes dénoncés par le gratin de l’extrême droite européenne, rien de nouveau : la monnaie unique, les politiques d’austérité…
Mais c’est surtout « l’arrivée massive de migrants qui appauvrit et détruit les nations européennes » qui a été l’objet des critiques. Matteo Salvini s’est particulièrement emporté contre une Europe qui « s'écroule sous la faim, les clandestins et le chômage. » Tandis que Marcel de Graaff, du Parti de la liberté néerlandais, a parlé de « l’échec de l’Union européenne qui apporte des centaines de milliers de clandestins lesquels menacent femmes et enfants. »
Ces déclarations ont fait vivement réagir la présidente de la Chambre des députés, Laura Boldrini, ancienne porte-parole en Italie de l’Agence de l’ONU pour les réfugiés. « Les migrants sont les otages d’une rhétorique raciste », a-t-elle déploré, visiblement choquée.
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