Un bug ou piratage informatique du site d’information « Middle East Eye » a conduit à la publication en ligne de documents émanant de la famille royale saoudienne. Notamment des commentaires du vice-prince héritier saoudien au sujet de la campagne présidentielle américaine. On apprend ainsi du prince que les liens indéfectible depuis des dizaines d’années entre les États-Unis et l’Arabie saoudite ne relèvent pas seulement d’une alliance à base d’intérêts communs stratégiques et économiques. Le prince affirme en effet que « l’Arabie saoudite a toujours sponsorisé à la fois les partis Républicain et Démocrate des États-Unis ». Et les pétrodollars font sans doute beaucoup dans cette alliance.

Mais les commentaires du prince portent aussi sur la campagne présidentielle en cours et on apprend que « le royaume assume également avec un enthousiasme complet 20 % du coût de la campagne d’Hillary Clinton pour les élections présidentielles américaines, malgré que certains acteurs influents au sein du pays ne voient pas d’un bon œil le soutien à la candidate parce qu’elle est une femme ». On peut en déduire que l’élection d’Hillary Clinton conduirait à figer la politique extérieure américaine dans les écueils qu’on lui connait depuis des décennies pour complaire à l’Arabie saoudite.

En réaction à la tuerie d’Orlando, le 13 juin, Hillary Clinton a tancé l’Arabie saoudite, le Qatar et le Koweït, réclamant que ces États « empêchent leurs ressortissants de financer les organisations extrémistes ». On ne saurait que trop lui conseiller d’appliquer les mêmes principes et de rompre tout lien y compris financiers avec ces États pour être crédible…